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mercredi 15 avril 2015
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par Gogo Deal le 5 septembre 2006
paru le 27 septembre 2005 (Decaydance)
Inconnu au bataillon il y a encore à peine quelques mois, il a fallu à ces quatre gaillards une once d’opportunisme "internettique" dans la mouvance des "my space", un petit coup de pouce des Fall Out Boys et un 33 tonnes de talents et d’imagination pour s’imposer outre-Atlantique et envahir les ondes européennes. I Write Sins Not Tragedies, extrait radiophonique de leur album A Fever You Can’t Sweat Out donne un premier aperçu de la mosaïque d’influences qui inspire ce groupe plutôt culotté ...
Avec des titres à rallonge, des paroles aux frontières de la désillusion (Nails For Breakfast, Tacks For Snacks) et un intrumental impressionnant (But It’s Better If You Do, London Beckoned Songs About Money Written By Machines etc...), le quatuor enflamme le dancefloor comme il hante nos esprits tourmentés par ses rythmes endiablés.
Dans ce premier opus, les Panic ! démontre l’étendue de leur inventivité ; passant de l’electro (The Only Difference Between Martyrdom And Suicide Is Press Coverage) à la musique de cabaret, (There’s A Good Reason These Tables Are Numbered Honey. You Just Haven’t Thought Of It Yet) avec une facilité déconcertante, A Fever You Can’t Sweat Out regorge de tubes potentiels (Build God, Then We’ll Talk, Lying Is The Most Fun A Girl Can Have Without Taking Her Clothes Off).
Finalement, Panic ! At The Disco, c’est un théâtre de sensations et d’obsessions incontrôlables, une pièce désuette et ultra-moderne où se mèlent cabaret sauvage et déformation électronique, le tout savamment, brillamment, parfaitement (en manquant de superlatif) orchestré par son leader à la voix charismatique. Avec ce premier album, ces quatre génies revisitent la catharsis aristotélitienne et la Divine Comédie à la mode musicale sans ne jamais rien laisser au hasard. De l’intro au prélude (Intermission) entièrement orchestral, tout semble être fait pour nous entraîner dans une farandole d’émotions comme au beau milieu d’un café concert des années 50 qui aurait fusionné avec une de ces boîtes branchées de notre cher XXIème siècle. Enchaînement malicieux (But It’s Better If You Do et I Write Sins Not Tragedies avec le même riff) et mélodies ténébreuses et envoutantes seraient-ils la recette d’un succès pour les enfants prodiges de Las Vegas ?
À voir absolument sur les planches où comment quatre garçons dans le vent peuvent combiner le trio guitare / basse / batterie en y ajoutant cuivre, violon, clavecin, et arrangements électroniques sur scène (oups ... sept instrus - si ce n’est plus pour quatre, il risque d’y avoir bagarre !). Mon avis est qu’on a pas fini d’en entendre parler, de ces lascars !
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