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Bamnan And Silvercork

Bamnan And Silvercork

Midlake

par Arnold le 29 mai 2005

3,5

sorti en 2004 (Bella Union / V2)

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Il est de ces albums qui vous touchent dès la première écoute. Allez savoir pourquoi, Bamnan And Silvercork a su me toucher de suite. Pourtant au premier abord, ce disque ressemble fortement à du Grandaddy ou du Mercury Rev... Une copie ? Non. Rien à voir. Je dirais plutôt que Midlake a su tirer parti de ses influences en ajoutant son grain de sel, sa touche personnelle. Et c’est ça qui fait mouche. L’univers de Midlake vous transporte ailleurs.

La première fois que je l’ai écouté, j’ai d’abord tilté sur la voix du chanteur Tim Smith rappelant Thom Yorke : une voix un peu angélique, mélancolique, à l’articulation timide, ce qui fait tout son charme. Mais la comparaison à Thom s’arrête là. La seconde sensation était une sensation de familiarité. Je pensais en fait à Syd Matters. Le 1er album du français paru un an avant celui des texans m’avait procuré les même sensations de voyage musical, de se retrouver transporter dans un autre univers. On dirait un univers magique, onirique... La sonorité cristalline des guitares rappelle les mobiles à berceuses qui tournaient au dessus de la tête à l’époque du berceau. Les mélodies sont simples, et mettent l’auditeur à l’aise trés vite. Un monde relaxant, on ne pense plus à rien, on se pose et on se laisse porter...

Musicalement, il ne s’agit pas d’une grande originalité. Midlake n’a rien inventé. Comme je l’ai dit plus haut leur musique évoque beaucoup Grandaddy ou Mercury Rev. Mais le groupe sait utiliser cette musique à merveille, et c’est l’essentiel. Tant qu’un disque vous fait vibrer... Parfois agrémentés de sonorités électro et de rythme syncopés (comme sur Mopper’s Meddley dont l’intro ferait presque penser à du Kraftwerk), les titres constituent un ensemble homogène et efficace dans son style. Les instruments habituels (guitares, flûtes...) cotoient des sonorités électro envolées, le tout structuré par une rythmique marquée. Le plus bel exemple réside dans le titre phare de l’album : Kingfish Pies.

Midlake, sans être le plus innovant du monde, réussi là un bien bel album, pour un premier essai. Là où on pourrait leur reprocher des influences trop marquées, le groupe prouve qu’il est capable de faire tout oublier, ce qui peut parfois manquer dans certaines musiques qui se veulent plus innovantes.



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Tracklisting :
 
1. They Cannot Let It Expand (2’55")
2. Balloon Maker (5’03")
3. Kingfish Pies (4’20")
4. I Guess I’ll Take Care (3’19")
5. Some Of Them Are Superstitious (5’54")
6. The Reprimand (1’18")
7. The Jungler (3’42")
8. He Tried To Escape (4’30")
9. Mopper’s Medley (5’00")
10. No One Knew Where We Were (5’04")
11. Anabel (2’23")
12. Mr Amateur (2’08")
 
Durée totale : 45’36"