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mercredi 15 avril 2015
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par Fino le 24 octobre 2006
paru le 28 août 2006 (Ninjatune Records / Counter Records)
Pop Levi (on ne fera aucun commentaire sur le choix du nom de scène) idolâtre certainement Prince ; ou alors le déteste pour l’avoir devancé dans le mélange soul-rock typique du Love Symbol. Dans un cas comme dans l’autre, c’est bien à l’auteur de Purple Rain que l’on pense lorsque s’ouvre Blue Honey, premier EP de notre homme, et certainement davantage encore quand à Blue Honey (le morceau cette fois) succède (A Style Called) Crying Chic (qui réalise la prouesse technique dénuée du moindre intérêt de durer très exactement cinq minutes).
De forts accents soul-rock donc, en particulier dans cette double introduction, relevés par une production et des chœurs qui frappent juste. La basse simpliste du premier morceau et l’écho d’une voix lointaine fonctionnent étonnamment bien. Si l’influence mentionnée saute aux oreilles, on n’est en aucun cas irrité d’une trop forte ressemblance. La guitare aux effets psychédéliques, en un mot comme en cent, sonne bien.
L’audition se repose quelque peu à l’issue de cette surabondance sonore. Le multi-instrumentiste anglais se fait moins extravagant le temps d’une chanson, et si l’on peut être quelque peu frustré, on se surprend à penser que cet inconnu mérite le détour. Le temps d’une chanson seulement, car c’est une guitare digne de l’illustre Johnny Burnette qui déchire le rideau d’entrée de Mournin’ Light. On commence à prendre le pli : autour d’une rythmique simple et d’un riff (ou d’une ligne de basse) relativement basique se sur-impriment effets en tout genre et gouttelettes acides de guitare.
Sur la base de cette recette s’édifie un embryon d’album plutôt varié, mais dont le niveau se maintient. C’est sur le sentier du blues que tente de nous promener Baby Again, même si l’on pourrait regretter un côté légèrement policé dans le jeu de la six-cordes. Ceci mis à part, la tentative d’appropriation du genre est intéressante. Intéressante, la dernière piste, qui ne ressemble à rien de particulier (ce qui n’est pas un mal en soi), l’est très nettement moins.
On oubliera donc Skip Ghetto, et on espère que Pop Levi en fera autant au moment de concevoir son premier album. Un mini EP (quatre titres) qui vaut largement que l’on prenne la peine d’y laisser traîner une oreille, sans oublier de couper le disque avant cette satanée fermeture qui viendrait presque gâter le plaisir pris.
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