Formé en 1996, Asyl propose une musique aux accents punk, avec quelques touches d’influences new wave. Résultat qui a l’air de marcher puisque le jeune quatuor de La Rochelle a fait quelques premières parties de groupes plutôt bons (comme les Stranglers) ou moins bons (Blink 182... heum). Toujours est-il que le groupe sortait le 13 juin 2005 son premier EP sur label indépendant.

Il est assez difficile de qualifier ce groupe aux influences variables ... Le single Hiroshima Mis A Mort commence par un riff de guitare très électrique qui sent bon le punk à la Pistols. Mais la mélodie et le phrasé du chant rappellent vite Indochine ... Mélange discutable ... Le morceau suivant, Pierres Brûlantes au refrain franco-allemand, respire bon un son plus brut et une atmosphère plus sombre. La reprise de Sex Beat (de Gun Club à l’origine) est l’un de meilleurs moments de l’album. Le groupe y montre enfin de quoi il est capable avec ses guitares, une bonne rythmique, et le chanteur qui se lâche davantage ...

Pour ouvrir et fermer son EP, le groupe a choisi une suite de deux chansons : 1975 et 1985 ... Deux dates qui semblent à priori encadrer leurs principales influences. Le premier au son crade, presque punk, parle de la mort du glam rock. Une introduction d’album assez entraînante et plaisante. Par contre, 1985 est tout l’inverse. Il parle de la mort du punk et par conséquent annonce l’entrée dans l’ère des sons de synthé pouet pouet très caractéristiques de la musique des années 80 ... Bon, le schéma de la suite 1975 - 1985 est respecté, les deux titres reflètent leur époque, on peut donc comprendre ... Mais on se serait tout de même passé de ce dernier morceau longuet et fade qui fait se terminer le disque sur une bonne touche de déception.

Bilan mitigé donc pour ce premier EP. En naviguant entre punk et new wave, Asyl risque de s’égarer. Cependant le groupe démontre qu’il sait se servir de ses instruments et qu’il a du talent. À suivre au prochain numéro donc ...