Pochettes
In The Court Of The Crimson King

King Crimson

In The Court Of The Crimson King

King Crimson

par Arnold le 14 mai 2005

Paru en octobre 1969 (Island Records)

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Vous connaissez déjà sûrement tous cette pochette mythique. Le premier album de King Crimson a connu un véritable succès. Il a atteint directement la cinquième place des ventes dès la première semaine, derrière The Rolling Stones avec Through The Past Darkly, alors que The Beatles trônent en première place depuis un mois avec Abbey Road. Ce succès, King Crimson ne l’aurait probablement pas connu sans Barry Godber, l’auteur de la pochette.

Barry Godber n’était pas un artiste. Non, il était programmateur informatique. Artiste à ses heures perdues, son ami Peter Sinfield lui a fait écouter le travail du groupe pour réaliser un éventuelle pochette. Plus tard, Sinfield rentrait au studio avec une peinture sous le bras. Le Schizoid Man de Godber (qu’il aurait peint en se regardant dans un miroir) séduit immédiatement le groupe. La pochette est adoptée pour l’album, et remplit rapidement les vitrines de disquaires. La pochette intrigue. Beaucoup achètent sans même savoir ce qu’il y a dedans, juste parce que la pochette dégage une puissance phénoménale, indépendamment de l’album. On entendrait presque le personnage crier, comme sur le tableau d’Edvard Munch. Lors de l’enregistrement de Trespass, Genesis aurait d’ailleurs accroché la pochette au mur de leur cottage pour trouver l’inspiration.

Il s’agit là d’une oeuvre à part entière, qui fait plus que compléter l’album. Comme si par mystère, le disque s’était transformé en peinture. Tout y est, on retrouve exactement les mêmes sentiments, les mêmes intonations. On y trouve deux personnages : le Schizoid Man, et le Roi Crimson. Les deux personnage reflètent à merveille les changements d’ambiance du disque.

  • Si l’on déplie la pochette, on découvrira le dessin entier du Schizoid Man. Sur la parti gauche, le visage est déformé, distendu dans une dimension inconnue... Le dessin gêne, effraie... La schizophrénie flotte dans l’air. Le personnage semble se dédoubler. Il crie, les yeux révulsés. A l’écoute de l’album la même sensation revient sur des titres comme 21st Century Schizoid Man.
  • A l’intérieur de la pochette, on découvre le Roi Crimson : chauve, le visage rondouillet, jovial, il a l’air zen... Cependant les yeux du personnage semblent refléter une vague tristesse (à moins que ce ne soit des substances hallucinogènes...). Après le dessin dérangeant de la pochette externe, celui ci est plutôt apaisant, et à la fois inquiétant (regardez ces canines)... Encore une fois, cela reflète totalement l’autre aspect de l’album : mélodique, calme, planant avec toutefois un coté mystique troublant.

Après un telle réussite, King Crimson aurait bien voulu faire de nouveau appel à Barry Godber. Mais voilà, à 24 ans, l’artiste est mort prématurément d’une attaque cardiaque.

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