Dernière publication :
mercredi 15 avril 2015
par mot-clé
par index
par Fino le 17 avril 2007
Formés à Portland autour de JSun Atoms (guitare et chant) en 2004, année de la sortie de leur premier album, The Upsidedown sont un des nombreux exemples de la vitalité du cœur de l’Oregon en terme de rock psyché ou shoegaze. Ils ne sont, comme bien des groupes américains redécouverts aujourd’hui, guère nés de la dernière pluie et du « récent » succès de groupes de la région comme les Dandy Warhols.
« Je faisais partie de The Bella Low (dont d’autres anciens membres jouent maintenant dans le groupe shoegaze The High Violets), ici à Portland, du milieu à la fin des années 1990. Sara Jane (tambourin et claviers), elle, faisait partie de The Out Croud », projet de l’ex Brian Jonestown Massacre Matt Hollywood. Le tout est appuyé par Tristan Makai Evans (basse et voix), « The Gift » B. Mild (batterie), Matt Noir (guitares, accordéon, harmonica, voix), et Brett Tiberious Kron (« qui joue de la guitare et de n’importe quoi que tu lui mets entre les mains »).
Si les « classiques », eighties en particulier, ne sont pas oubliés, le groupe et son leader s’en désengagent avec la meilleure volonté et le meilleur dictionnaire de citation du monde, se référant à Henry Ford : « Nous ne voulons pas de la tradition. Nous voulons vivre dans le présent, et la seule histoire qui vaille quoi que ce soit est celle que nous faisons aujourd’hui ». Arrogant ? Le leader brandit Will Rogers comme son influence numéro une : « on ne peut pas tous être des héros parce que quelqu’un doit s’asseoir sur le bord du trottoir et les applaudir quand ils passent ».
Et puis, de toute façon, si l’on aime Jesus And Mary Chain ou le Velvet, on ne sait pas si on doit préférer les ballades mortuaires de Nico, la pop de The Verve, les Stone Roses, ou de façon plus générale « regarder les gens danser sur les bord des falaises ». Ça, c’est pour la réponse rock’n’roll. Pour le reste, on l’avoue à demi-mot, on admire Rory Merry Stitt et David Lynch, même si c’est moins classique ou poétique à citer.
Intro à la basse obscure, voix aiguë mais inquiétante, clavier reverb qui se répercute à l’infini... À l’instar de The Cobbs, même si dans une moindre mesure, The Upsidedown et leur voyage galactique partent dans plusieurs directions. Trust Electricity, enregistré pour la majeure partie en moins de trois prises, ne garde aucun cap, revient sur ses pas, et s’épanouit ainsi. Pour preuve, ces petits accords qu’envoie Wake Up Drive Thru proviennent déjà d’un monde plus proche, avant que Blackeye Liner ne plonge dans les années 1980 industrielles...
Le tout est parsemé d’un « Trust Electricity » murmuré en fil rouge et de bruits environnants. Merveille qui en sort la tête avec fracas, Bumpersticker va jouer plus près de la cour des Dandy Warhols (des deux premiers albums) et du B.R.M.C. Quatre accords électriques inquiétants pour une ouverture lézardée de la sorte, répétés puis enchaînés de façon beaucoup plus légère et le tout s’envole dans cette simple et pourtant splendide petite pop enrichie des éternels claps. C’est comme le tambourin ou l’harmonica : ça fait toujours son effet.
Répondre à cet article
Suivre les commentaires :
|
