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mercredi 15 avril 2015
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par Arnold le 4 avril 2006
sorti en 2006 (Atmosphériques)
On ne compte plus les années de carrière de la bande à Didier et pourtant, la "reconnaissance" n’est venue qu’en 2003. Les Wampas, forts du succès rencontré par le single Manu Chao, gagnent une Victoire de la Musique dans la catégorie "révélation scène" (la meilleure de l’année qui n’a pas fini de faire rire Benoît de Kyo : "Si c’est ça le punk, j’ai mal aux couilles. C’est pas glorieux !"). Pourtant, avant ça, Les Wampas avaient déjà sept albums à leur actif, tous aussi délirants les uns que les autres...
En janvier 2006, ils revenaient avec un autre single. Pas un tube, mais plutôt un pavé à jeter dans la mare de la censure française. "Chirac en Prison" est boycotté par les ondes (sauf par quelques radios courageuses) et à la télévision... Les Wampas voulaient montrer que dans le pays des Droits de l’Homme, eh bien l’expression n’est pas si libre que cela...
Voici le neuvième album du groupe, neuvième partie de l’histoire du rock’n’roll selon les Wampas : Rock’n’Roll Part 9. L’album n’est pas aussi revendicatif ou impertinent que le single mais la même ambiance est toujours présente, cet état d’esprit qui pousse le groupe à prendre ses guitares pour s’éclater un bon coup, sans se soucier de ce que l’on pourra bien en dire. Didier signe encore des textes comme il sait bien le faire : tantôt empreints de tendresse, tantôt impertinents et d’autre fois simplement délirants. Christine, complainte d’un punk à succès pour une punk à chien, ouvre ainsi l’album sur un riff décoiffant marqué d’une rythmique basse/batterie efficace. À côté de l’impertinent single on remarque l’excellent St RéMI, bêtement provoc’ et complètement délirant. Il s’agit d’une ode aux RMistes, il ne s’agit pas d’une chanson revendicatrice, mais sous ses airs délirants et cyniques le texte dépeint une triste réalité : "Le soir de la St RéMI / On danse, on chante, on oublie / Qu’on est déjà plus d’un million ici ". Moins délirant, vient alors le bel hommage rendu au cycliste italien Marco Pantani décédé en février 2004. Et puis, parce que les Wampas aiment bien se marrer, on invente une situation et on en fait une chanson marrante. Sur Johnny, Didier raconte que la maison de disque lui a demandé d’écrire une chanson pour le grand Johnny Halliday...
Voilà donc le neuvième album des Wampas, un peu de tout et beaucoup de n’importe quoi... Mais c’est justement ce mélange d’ambiances, de sentiments qui rendent si touchant ce groupe qui a su rester fidèle à lui-même depuis toujours. Certes, leur musique n’est pas des plus recherchée. Elle est même relativement limitée. Mais bon ils n’ont jamais prétendu le contraire... Certes, ils font souvent de la provoc pour faire de la provoc... Mais c’est justement ça leur truc, ne pas se prendre au sérieux, et se faire plaisir, et si possible faire plaisir au public. Donc, en ce sens, Rock’n’Roll Part 9 est réussi.
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