Concerts
La Route du Rock 2006 collection hiver

Saint-Malo (Palais Du Grand Large et L’Omnibus)

La Route du Rock 2006 collection hiver

Les 17 et 18 février 2006

par Our Kid le 28 février 2006

Diminuer la taille du texte Augmenter la taille du texte Imprimer l'article Envoyer l'article par mail

Vendredi 17 février 2006

Fraîchement arrivé à Saint-Malo, je me précipite sur les lieux de la Route du Rock, au Palais du Grand Large. En possession d’une accréditation, je réalise que je viens de manquer Thee More Sallows, ça commence mal...

Les festivités commencent finalement pour moi à 15h45 avec Vérone, un quatuor français composé de deux gars et de deux filles (mignonnes) écrivant leurs textes en français, accompagné d’une boîte à rythmes. La poésie personnelle du chanteur et le son de banjo original qui retentit par moments font de se show, au niveau du son, une expérience agréable. On remarque la superbe guitare Gretsch Country blanche, on a le temps puisque Vérone n’est pas trop démonstratif sur scène. La prestation est agrémentée de projections de films et comporte toutefois une particularité : à gauche, sur le devant de la scène, un type dans le canapé faisant face au groupe et dos au public fait la même chose que ce qui est projeté à l’écran : sur ce dernier on peut voir des friandises gélifiées en forme de crocodiles, et bien notre homme se met à en manger... Sur La Fiancée Du Crocodile, on croit reconnaître le Heart Of Glass de Blondie. Vérone donne un rappel et quitte la salle sous quelques applaudissements au sein de l’assemblée, réduite en ce vendredi après-midi.

JPEG - 37.8 ko
Vérone
© Fred Villemin

À la suite de cette performance, je vais me restaurer en attendant le prochain groupe, attendu, Gravenhurst, prévu pour passer à 17h55.
Finalement, ce sera la grosse déception du festival et des attentes non-satisfaites de la part d’un trio. Format idéal pour pratiquer la power pop mais là... Nick Talbot, tête pensante du groupe de Bristol, et sa mauvaise imitation de voix de Thom Yorke de Radiohead, son jeu de guitare pauvre, le bassiste très effacé, voire insipide, la multitude de morceaux instrumentaux endormants avec toujours le même genre de riffs (d’autant plus que ces morceaux semblent durer une éternité...). En gros, Gravenhurst nous livre une prestation sans relief et il faut lutter pour ne pas bailler et s’assoupir.

JPEG - 34 ko
Gravenhurst
© Fred Villemin

Visiblement plus occupé à insérer ses earplugs (depuis la tournée avec Broadcast, Talbot est devenu presque sourd), notre homme à lunettes n’a finalement que peu convaincu et ses rares tentatives pour dialoguer avec le public se sont révélées de monumentaux fiascos, la faute à son... accent ! Seule bonne note : la reprise du See My Friends des Kinks qui, bien que ne surpassant pas l’original, est présentée sous un traitement différent, à la Gravenhurst, à ceci près que l’explosion finale du morceau permet de mettre en évidence le batteur - un peu tard - finalement la seule bonne surprise de ce concert.

Après Gravenhurst, il fallait quelque chose qui remue les sens et d’une façon positive et The Earlies l’a fait... sans esquiver le moindre geste sur scène ! Pratiquant une musique « prog pop-rock », le groupe est la grosse sensation du festival : les musiciens prennent du plaisir, plaisantent entre-eux et avec l’audience étonnement clairsemée (Ah les cons ! S’ils savaient...). Et ça marche ! Régime Guinness pour tous les musiciens (filles sans exceptions) ! Le concert s’ouvre à 19h30 avec une ouverture de canette, la classe... En tous cas, le ton est donné. Sur scène, le groupe s’apparente aux Canadiens d’Arcade Fire (décidemment omniprésents) pour la bonne raison que dès que l’on dispose de plus de sept personnes dans la formation... etc., etc. The Earlies est doté d’un son axé sur l’utilisation de claviers vintage qu’on jurerait sortis des séances d’enregistrement de Wish You Were Here des divorcés de Pink Floyd. L’autre manifestaton de la musique des sept réside dans l’utilisation d’harmonies vocales inspirées des Beach Boys et des Byrds (effectivement difficiles à éviter). Ce mélange réussi qui s’ajoute aux ambiances créées par l’ensemble des musiciens et la richesse sonore (vioncelle, percussions en tous genres, cuivres, plusieurs sortes de claviers...) fait de The Earlies le truc à voir et à entendre au moins une fois dans sa vie. Pas de compositions téléphonées, la progression des accords n’obéit à aucune règle et là où on attend telle note, on a le droit systématiquement à une autre. Rien à jeter dans la prestation, que du bon. Pour preuve, au début du spectacle, le petit comité composant le public entretenait une ambiance polie (trois applaudissements, deux coups de sifflets, cinq éclats de rire), et puis, à la fin du show, visiblement conquise, l’assemblée se débat au son des hourras et des encore, un signe qui ne trompe pas... On a même eu le droit au premier allumage de reefer de la journée dans le public, c’est dire ! Un groupe à suivre donc qui diffuse un agréable sentiment de bien-être lors de ces concerts. Rien que pour ça...

JPEG - 28.3 ko
The Earlies
© Fred Villemin

La journée se termine donc au Palais du Grand Large, le temps de m’abreuver et je file à L’Omnibus, la salle rock de Saint-Malo pour y découvrir à 21h Rock’n’Roll, un excellent trio de power-rock français chantant en anglais, il y a de l’énergie, du talent et des compo ; tout pour aller loin... Le bassiste est dans la grande tradition : calme, placide et réservé mais dont le jeu rappelle curieusement celui de McCartney, période 1966-1967. La prestation du chanteur est bonne, il s’approprie les regards, saute comme un cabri et pousse des « Ouhh ! » bien sentis, en accord avec le nom du groupe. Il faut le reconnaître, le combo est doué et distribue de l’intensité. Chouette ! À noter une étrangeté : à deux occasions, le trio a été rejoint sur scène par Vincent au tambourin (qui en joue comme il peut - à contre-temps voire pas dans le rythme du tout - et qui tape du pied comme un joueur de castagnettes, à sa convenance, soit lorsque le morceau ne le demande pas). Vincent est excusé, c’est l’avocat du groupe mais tout de même, son intervention ferait presque tache... Rock’n’Roll reste, au final, une assez bonne surprise, une formation à ne pas oublier, d’autant plus qu’elle est française !

Autre attraction du festival, les Londoniens de The Duke Spirit livrent à 22h30 un show très rock, même si la chanteuse (décidément mignonne) était grippée et avait donc la même voix que ses acolytes mâles. Il n’empêche qu’elle concentre tous les regards, tel un aimant. Bizarrement, sa voix ne semble pas trop souffrir de cette avarie et on reconnaît de suite des intonations à la PJ Harvey. Elle a fort à faire, la pauvre, pour se faire entendre car The Duke Spirit n’a aucune notion de décibels !

JPEG - 11.5 ko
Duke Spirit
© Volubilis

En effet, les musiciens sont plus que des faire-valoirs et ça gratte dur ! Le batteur cogne comme un forcené et même les earplugs ne font plus effet. C’est brutal et mélodique à la fois : le public adore. Malheureusement pas de rappel. Quelques mots en français de la part de Liela Moss qui devient subitement la coqueluche de l’Omnibus. Le guitariste, dans un élan noisy, laisse rugir sa guitare contre le sol avant de quitter la scène. Rock quoi ! Et une excellente prestation de The Duke Spirit.

La soirée se poursuit avec l’arrivée vers minuit de Test Icicles. Enfin un groupe qui a une attitude scénique originale de nos jours ! Trio composé de deux guitaristes et d’un chanteur, auxquels s’ajoutent une boîte à rythmes et un ordinateur. Chaque membre devient chanteur à tour de rôle et prête sa guitare à l’autre. Les membres jouent dos au public et les larsens sont de rigueur (les vumètres ? On les oublie...). Le premier chanteur récite ses paroles allongé au fond de la scène : on ne le voit même pas ! Les paroles sont incompréhensibles bien sûr et le deuxième chanteur a la bonne idée de mélanger le jeu de scène de Damon Albarn de Blur (période Parklife) avec le look de Johnny Rotten des Sex Pistols et c’est réussi. Les membres crachent sur scène, donnent des coups de pied dans les guitares... Aucun respect ! On est déjà sourd donc on s’en fiche. Musicalement, on a le droit à un concert noisy - un peu dans la tradition des Bérus, du fait de la boîte à rythme - dans lequel l’énergie des Sex Pistols et le mur du son des Jesus And Mary Chain auraient également leur place. Test Icicles nous annonce même une chanson d’amour : je sors mon mouchoir...

JPEG - 10.8 ko
Test Icicles
© Volubilis

On n’entend rien de ce morceau si ce n’est le volée de « Fuck ! » distribuée par le chanteur. Ah ! L’amour... En tous les cas, le public se ressaisit et redécouvre les joies du pogo, du slam et réclame même un rappel... qui ne viendra jamais. Attitude oblige... et tensions internes, surtout : durant tout le concert, on pouvait voir le manager sur le côté de la scène poussant l’un de ses gars à continuer de jouer, ce qui pourait expliquer une certaine attitude j’en-fouttiste de la part du groupe. Au final, L’Omnibus reste la dernière date française où s’est produit Test Icicles, ça valait la peine de se déplacer !

Pour finir la soirée en beauté, les organisateurs ont pensé à Birdy Nam Nam : quatre gars aux platines et une incroyable ambiance malgré l’heure (2h du matin). On constate en effet un changement d’ambiance radical avec l’arrivée de nos DJs français. Retardé par des soucis de balances, le show commence finalement et ça déménage ! Chaque DJ est au four et au moulin, concentré sur sa chose mais qui n’hésite pas à réclamer « du bruit ». L’entente est merveilleuse et les morceaux font mouche : le public, acquis à la cause, se masse dans le fosse et secoue la tête en signe d’adhésion.

JPEG - 17.3 ko
Birdy Nam Nam
@ Volubilis

Le show est parfait et les qualités des scratcheurs sont réelles ; pas champions du monde pour rien ! La preuve que ce n’est pas qu’une histoire de collectif : trois compères s’éclipsent pour permettre à un des membres de Birdy Nam Nam de briller seul sur sa platine, à tour de rôle, proprement époustouflant ! Le groupe n’est pas avare en morceaux et revient même pour un rappel sous forme d’improvisations (« free style »). Un très bon show et un nom à retenir, un de plus.


Samedi 18 février 2006

Retour au Palais du Grand Large pour une nouvelle journée qui commence à 15h30. Le spectacle que se propose de donner OMR est le suivant : livrer un ciné-concert. En d’autres termes, le groupe se charge de jouer en direct la bande-son d’un film diffusé sur écran géant. Un peu comme au début des années 1980 lorsque Queen réalisa le projet Flash Gordon. L’orchestre - cinq membres autour d’une batterie, d’une basse, de claviers, d’une guitare et d’un violoncelle - est placé sur le côté de la scène pour ne pas gêner la projection du film, ici La Charrette Fantôme, un grand classique suédois des années 1920. Le film étant muet, la musique d’OMR sera instrumentale et frappe un coup lorsqu’un événement intervient et le concert se transforme en une alternance de moments calmes et d’autres à haute tension. On a vraiment l’impression d’être tout simplement au cinéma, tant la musique jouée s’accomode avec justesse aux scènes du film. Bien sûr, la salle est silencieuse, captivée par ce qu’elle voie à l’écran et ne jète que de furtifs regards aux musiciens. Inutile de dire que le concert dure le temps de la projection du film. Un concept innovant donc et réussi qui ravira les cinéphiles et les autres !

JPEG - 28.1 ko
OMR
© Fred Villemin

Bénéficiant d’une pause, je m’enfuis au bar pour m’entretenir avec d’autres chroniqueurs de l’évènement. Cependant, je ne traîne pas pour pouvoir bénéficier d’une place de choix car The Nits, trio venu de Hollande, est une des têtes d’affiche du festival et est visiblement attendu par beaucoup puisque l’auditorium est plein à craquer. Sur la scène, on observe une batterie rutilante Ludwig, un clavier, une guitare ainsi que la projection d’images sur écran derrière le groupe. The Nits joue de la variété au sens noble du terme, soit de la musique d’ambiance qui ne tombe pas dans la redite. Les musiciens prennent visiblement du plaisir à jouer (normal au bout de 30 ans de vie commune) et communient à la perfection avec le public. Quelques mots en français pour annoncer le set acoustique d’ouverture, et c’est parti ! Les chansons sont particulièrement bien ficelées et on remarque l’illustration à l’écran des thèmes des morceaux qui fait souvent sourire (du genre, un sumo qui fait un grand écart...). Le set acoustique se veut intimiste et, dans cette optique, les trois musiciens jouent côte à côte. Les chansons se veulent tantôt grâves, tantôt joyeuses et témoignent d’une pop bien maîtrisée même si on décèle parfois des ambiances progressives sous l’effet des claviers. Au bout d’une dizaine de chansons, le set acoustique se termine et les musiciens rejoignent leurs instruments de prédilection. Les Hollandais sont survoltés et livrent des prestations vocales de bonne facture. Des chansons sur le football, sur la valse... des thèmes qui semblent signifier quelque chose pour le public qui applaudit à tout va. Deux titres en rappel et l’énergie est réellement communicative, les morceaux sont riches et on ne s’ennuie pas une seule seconde. Les musiciens sont aux anges. Preuve ultime que les Pays-Bas ne se résument pas qu’à Dave, la tradition pop est devenue une marque déposée chez nos voisins, qui mérite d’être exportée, sûrement grâce aux Nits d’ailleurs.

JPEG - 25.9 ko
The Nits
© Fred Villemin

Comme la veille, je m’active pour me rendre à L’Omnibus pour y découvrir à 21h15 Baxter Dury. Un charisme inné et un charme fou, la même voix que son père. Voilà un rapide tableau de l’artiste. Réducteur, cependant, car les quatre musiciens qui accompagnent Baxter Dury sur scène n’offrent que du solide, notamment le batteur costaud au jeu léché et efficace. Dury dispose réellement d’une classe naturelle, ce qui transparait avec éclat lorsqu’il sympathise avec le public de L’Omnibus.

JPEG - 10.4 ko
Baxter Dury
© Volubilis

Musicalement, le groupe pratique une pop bien britannique, dans la grande tradition des chroniqueurs de la société, tels les Kinks, The Jam voire Ocean Colour Scene. L’influence de ces derniers se fait d’ailleurs sentir à travers de nombreux morceaux. Tous les morceaux sont des tubes potentiels, aucune faute de goût à relever. Dury a bien dû boire cinq pintes le temps du set - de 25 minutes seulement, pour le plus grand regret d’une partie des travées - mais toujours avec classe, ce qui fait qu’on en parle ! Pas de rappel donc mais un excellent souvenir et un artiste qui se fera, à n’en pas douter, un nom sans l’aide de sa filiation.

Le temps de préparer la scène et la soirée se poursuit avec une nouvelle prestation à 22h15. Je ne peux me calmer. Quel taré ! Non mais, il est pas bien ou quoi !? Ah oui, faut que je vous dise, je parle du batteur de Battles, un vrai dangereux, un gars dénué de toute retenue. Je vous explique : le groupe arrive sur scène et déjà, un truc bizarre. La batterie est placée sur le devant de la scène avec une cymbale disposée à deux mètres d’altitude et deux claviers entourent l’instrument. Très louche et j’ai rapidement compris, dès le premier morceau. Battles est un groupe au nom approximatif : il aurait dû s’appeler Batterie ! Alors que la plupart des groupes disposent de vraies guitares et de boîte à rythmes, Battles possède une vraie batterie avec un vrai batteur, des claviers/ordi bizarres et des guitares reléguées au rang d’instrument secondaire.

JPEG - 16 ko
Battles
© Volubilis

Une vraie tache de nos jours. Pour revenir au vrai batteur, c’est le plus gros coup de pied du Système Solaire, un cogneur de première, le type qui termine les concerts avec une tendinite à chaque bras et une double fracture tibia-péroné. Pour lui, pas d’after en backstages : il termine carbo à coups sûrs. Avec une musique défiant toute catégorisation (je ne m’y risquerai même pas bien que j’y ai trouvé des accents hardcore, jazzy, electro...), les expériences bruitistes des quatre new-yorkais sont plus qu’originales, rien que des morceaux instrumentaux. Le batteur manque à chaque fois d’éborgner ses camarades (quelle idée aussi de se concentrer sur 3 m²...), le seul type capable de boire en jouant - il joue d’ailleurs en regardant ses pieds. On ne voit que lui, John Stanier. Dans la lignée d’un ours comme Bonham, notre homme se dépense sans compter, d’autant plus qu’il n’y a pas de temps morts entre les morceaux (le pauvre...). Pour le jeu de charleston, on sent l’influence d’un Reni de The Stone Roses ou d’un jazzeux mais la santé est le dernier des soucis de Stanier. La révélation. Si vous chercher un batteur... Résultat : deux jeux de baguettes de détruits, cinq litres de sueur évaporés et un public abasourdi, qui se demande si la bière servie au bar n’a pas été trafiquée au préalable. Non, cher public, tu as réellement vécu un concert de Battles et tu t’en souviendras. Un truc à vivre absolument. En tous cas, c’est Yamaha qui se frotte les mains...

À minuit, c’est au tour de Giant Sand d’entrer en piste. Folk, blues, country, jazz, rock, music-hall... c’est un peu tout ça à la fois Giant Sand. Vous l’aurez compris, le groupe est américain (et ce n’est pas une insulte) et le prouve en revisitant son passé musical tout au long du concert. Sans tomber dans l’americana, les gars de Tucson livrent un show convaincant, sous la houlette de leur leader Howie Gelb, compositeur talentueux tantôt à la guitare, tantôt au piano et qui est doté d’une excellente voix rauque (ou rock, c’est au choix). Il n’a pas son pareil pour raconter des histoires, on le sent bouillonnant d’idées et d’anecdotes. Seule date en Europe, le show est donc unique et Giant Sand est concentré. Des parties de slide guitare bien senties montrent que la musique des quatre n’est pas minimaliste. Soudain, au milieu de sa prestation, le groupe cesse de jouer lorsqu’il voit sur l’écran géant un artiste que Gelb apprécie particulièrement, invité à l’émission britannique Later With Jools Holland. La prestation terminée, le show reprend avec toujours les mêmes ingrédients, chacun à son poste, conscient qu’il ne joue pas en terrain conquis. Il n’empêche que les encartades country ont réveillé les fans de Lucky Luke et les gimmicks sortis tout droit de La Bamba ont rappelé des bons souvenirs à d’autres. Une très bonne prestation.

Habitué au rendez-vous malouin, Vive La Fête est chargé à 2h de clore la soirée en beauté et de divertir si possible. Chose a priori dans les cordes du groupe belge, dont la musique discoïde et vaguement 80’s a le bon goût de réveiller la foule. Dès les premières notes, l’effet est palpable : la scène est envahie par des fans désireux de danser avec la chanteuse, vêtue d’un tutu et marchant nu pieds pour l’occasion. Le service d’ordre est débordé et le public ne fait qu’un : une masse remuante et hurlante mais visiblement heureuse de se défouler sur des morceaux finalement simples et dont les paroles laissent songeurs, mais qu’importe : force est de constater que Vive La Fête est le groupe qu’il faut dans ce genre de situation. Les parties de guitare sont efficaces et ajoutent un côté rock à l’ensemble. En fait, c’est aux synthés que presque tout se joue. Tout élément susceptible d’hérisser de bonheur la foule en chaleur sort de ces machines-là. Histoire de parfaire la communion entre le groupe et le public, un gars est invité à monter sur scène pour jouer de la guitare (débranchée) à la fin du show.

JPEG - 12.3 ko
Vive La Fête
© Volubilis

L’heureux élu ne manquant pas d’énergie obtient le note de 6/10 au concours de air-guitare dont je suis le seul membre du jury. Evidemment ravi, même s’il en perdit ses soli, notre guitariste de fortune est l’exemple même du type qui assiste à un concert de Vive La Fête : débordant d’énergie et désireux de s’éclater en beauté sans trop réfléchir. Comme en plus, le combo satisfait ses attentes à merveille, la réussite est toujours au rendez-vous. Merci Vive La Fête et au revoir L’Omnibus !

Cette première expérience hivernale s’est avérée être une réussite avec des artistes qui ont fait bonne figure. Ce qui est bien, désormais, c’est que plutôt que d’attendre un an, on n’a plus que six mois à s’impatienter avant de revenir à Saint-Malo et c’est qu’on finirait presque par devenir abonné...

Photos aimablement prêtées par Volubilis et Fred Villemin



Répondre à cet article

modération a priori

Attention, votre message n'apparaîtra qu'après avoir été relu et approuvé.

Qui êtes-vous ?
Ajoutez votre commentaire ici
  • Ce formulaire accepte les raccourcis SPIP [->url] {{gras}} {italique} <quote> <code> et le code HTML <q> <del> <ins>. Pour créer des paragraphes, laissez simplement des lignes vides.

Suivre les commentaires : RSS 2.0 | Atom