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Solidays 2006 (8ème édition)

Paris

Solidays 2006 (8ème édition)

Les 7, 8 et 9 juillet

par Kris le 20 juillet 2006

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Solidays, c’est toujours le festival d’été sympathique, mais dont la programmation était peu souvent consistante par rapport à la cause défendue. Si l’an dernier, seules les rares têtes d’affiches Mickey 3D, Camille ou Patti Smith pouvaient attiser notre curiosité, cette année, la prog s’est étoffée, passant de 40 à 60 concerts sur 4 scènes pendant 3 jours, et s’est offerte quelques belles attractions : The Dandy Warhols, Dionysos, The Zutons, Louise Attaque, Les Wampas, Katerine etc. Retour sur trois journées bien remplies.

Vendredi 7 juillet : Jour, pluie, jour, pluie...

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Joseph d’Anvers

En avant pour cette première journée de Solidays. Du monde à la sortie de la station Boulogne Jean Jaurès. L’exode jusqu’à l’hippodrome de Longchamp commence. Pendant un weekend, des jeunes festivaliers, en majorité entre 18 et 25 ans, viendront squatter le terrain des habituels résidents des lieux que sont les chevaux de courses. Un quart d’heure avant l’ouverture des portes, les nuages gris flottant au-dessus de la foule amassée lâchent enfin leurs vannes. Les parapluies et kaways sont de sorties. Pas vraiment le meilleur des commencements. Alternant entre petite tombée et grosse averse, on réussit à se faufiler entre les gouttes pour assister au premier concert du festival sur la scène Domino. Sous couvert, Joseph d’Anvers joue devant un public cherchant surtout pour le moment à se réfugier de la saucée régnant en-dehors. Révélation chanson française de ce début d’année avec son premier album Les Choses En Face, avec un gros son et accompagné de ses trois musiciens, Joseph d’Anvers fait honneur à une chanson française décriée. Que ce soit Dominique A, Daniel Darc ou Miossec, Joseph s’inspire et évoque ses illustres prédécesseurs. D’un son rock très brut, il parvient à attirer des spectateurs un peu là par hasard pour se protéger de la pluie. Les gens assis commencent peu à peu à se lever pour observer curieusement cette puissance tranquille évoluant sur scène. Car si le gros son se fait vibrant au sortir des enceintes, les paroles sortant du micro sont quant à elle plus subtiles, et le calme régnant sous le chapiteau de la scène Domino permet une compréhension aisée des histoires racontées par Joseph d’Anvers. Très en retenue, le groupe déroule ses compositions, sans forcer, sans surjouer et assure une bonne entrée en matière. Joseph d’Anvers rendra un petit hommage à Daniel Darc en reprenant une chanson de Taxi Girl.

La pluie cesse enfin et on se dirige vers la scène Phénix se trouvant à proximité, elle aussi protégée sous un chapiteau. Plus grande que la scène Domino, la scène Phénix accueille Olivia Ruiz. Nommée Révélation Scène 2005 par les Victoires de la Musique, un petit coup d’oreille curieux s’imposait. Déjà du monde présent pour applaudir l’entrée sur scène de la jeune chanteuse. Au bout de quelques minutes et d’à peine plus de chansons, on s’ennuie quelque peu. Pas désagréable, Olivia sourit et est vivante sur scène, mais on ne peut pas en dire autant de ses compositions. La rythmique observée au sein de ses chansons est non seulement répétitive mais se retrouve également d’une chanson sur l’autre. Basée sur un rythme de valse en-dedans, la musique d’Olivia Ruiz se laisse écouter, mais lasse assez vite. Et puis, il commence à faire beau dehors.

Incompréhensible temps. Il fait beau maintenant. Profitons-en pour aller voir We Are Scientists sur la scène Bagatelle. Le soleil daignant enfin montrer le bout de son nez, nous nous laissons tenter par un coin d’herbe au loin de la scène. Un petit peu dérangé par les premières sonorités à réminiscences emo-rock, cela s’arrange cependant par la suite. Bénéficiant d’un très bon son, We Are Scientists se montre très énergique sur scène et parvient à faire quelque peu oublier une musicalité peu originale. Sans provoquer de raz-de-marée, We Are Scientists aura tout de même la réussite de ne pas provoquer de dégoût. On tapera même du pied sur quelques passages bien sentis et bien emmenés. Sympathique mais pas inoubliable.

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The Zutons

On peut l’annoncer de suite, une des grosses sensations de ce festival aura été The Zutons. Sur la grande scène de Paris, les originaires de Liverpool effectuaient là leur unique date française de l’été. Malgré la mention "Coup de coeur" annoté dans la programmation pour les Zutons, il n’y avait que relativement peu de monde pour voir la prestation des énergumènes anglais. Et ils ne semblent pas démotivés pour autant, jouant comme s’ils devaient jouer devant le pays tout entier. Une scène décorée à leurs couleurs, The Zutons enchaînent leurs tubes Pressure Point, You Will You Won’t, Why Won’t You Give Me Your Love ou encore Don’t Ever Think. Incroyablement charismatiques et bondissants sur scène, les Zutons arrivent très vite à enchanter un public qui n’attendait que l’occasion de se réveiller. Un chant très profond et très bluesy se dégage du leader et chanteur David McCabe. Véritable meneur et catalyseur d’énergie, McCabe entraîne son groupe et le pousse en dégageant une musique prenante et séduisante. Séduisante, comme la saxophoniste Abi Harding, qui est un peu la mascotte du groupe, aux allures de nymphette, se déhanchant langoureusement derrière son instrument cuivré. La prestation des Zutons sur la scène principale aura enchanté voire époustouflé un auditoire, connaissant au final assez peu les artistes qui les auront fait bouger. "Nous sommes les Zutons !".

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Louise Attaque

Si les Zutons ont fait une prestation remarquée, la tête d’affiche de la journée restait sans aucun doute Louise Attaque. Grosse attente de la part d’une base de fans qui voulaient voir l’un des plus populaires groupes de rock français lors de sa seule date estivale dans la capitale. Grosse attente semble vouloir rimer avec grosse masse de spectateurs attendant devant la scène principale de Paris. Débutant avec un quart d’heure de retard, Louise Attaque débute sans piper mot, sous les acclamations d’un public totalement acquis à sa cause. Les tubes s’enchaînent et ravissent les fans qui connaissent les paroles par coeur et entonnent les refrains des sur-populaires chansons du groupe. Ton Invitation, Léa ou Tu Dis Rien sont plébiscitées. Si l’ambiance était bouillante dans la fosse, on n’est pas sûr de pouvoir en dire autant sur scène. Aucun mot adressé au public, mis à part le "merci, au revoir" de rigueur, le groupe semblait refroidi par la pluie. Et puis, c’était du Louise Attaque tout ce qu’il y a de plus carré, donc avis aux amateurs en priorité. Malgré tout, la sûreté des gros titres aura suffi à satisfaire ce public trempé par la sueur ou la pluie. Trempé mais content.

Après une pause manger tartiflette, on arrive à assister au loin du chapiteau Phénix à la fin du set des belges de dEUS. Un public peu réactif semble t’il malgré le son fort qui résonne sous le chapiteau. Peut-être la fatigue qui se fait sentir. On arrive juste à temps pour un Suds & Soda des plus puissants. Le son est fort et bien huilé, le chapiteau tremble l’espace d’une dizaine de minutes sous le dévalement de son que nous propose Tom Barman est son groupe. Nos pieds ayant décidé de faire grève d’activité pour cause d’heure tardive et de fatigue généralisée, nous allons terminer cette première journée de Solidays non loin, à la scène Domino pour le set electro de Laurent Garnier et Bugge Wesseltoft. Une ambiance lounge sons et lumières est déclinée pour la clôture de ce premier jour. Avec un début très jazz et très fin, Laurent Garnier fait monter doucement les basses tandis que le cuivre et les arrangements sonores de Bugge Wesseltoft laisse encore planer cette senteur groove. Le ton monte enfin et l’electro sonne fort pour faire bouger le corps tandis que le jazz calme et repose l’esprit. La petite scène assignée est parfaite pour un set intimiste comme celui-ci.

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Laurent Garnier & Bugge Wesseltoft

Fin de cette première journée. Le chemin est long jusqu’au métro tandis que l’on entend au loin Jean-Louis Aubert sur la grande scène, mais on n’aura pas été déçu. Une ouverture de Solidays qui promet pour la suite, des artistes au rendez-vous, en espérant juste que le climat sera plus clément pour les jours d’après.


Samedi 8 juillet : Chut ! Silent Disco.

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Anais
© Julien Fabre

Arrivée tardive en ce second jour de festival, nous nous dirigeons directement vers la scène Phénix où s’apprête à débuter Anaïs. Déjà complètement blindé de monde, le chapiteau vrombit à l’apparition de la chanteuse. Sourire aux lèvres et guitare sous le bras, Anaïs entonne une première chanson, folk et douce, Elle Sort Qu’Avec Des Blacks, entrecoupés de ce qui s’avérera par la suite une marque de fabrique, c’est-à-dire des imitations comiquo-burlesques, de la parodie à la mimétisation de mimiques. Dans le style d’une Linda Lemay (qu’elle imitera également aussi par ailleurs) en moins chiant et l’accent en moins, Anaïs évolue dans ce registre de la chanson française décalée, entre sujets intimes et personnels mêlés à des délires embarqués. Tantôt plaisante car usant de ses textes avec une juste absurdité, tantôt irritante car se rapprochant dangereusement d’un humour qui ne déplairait pas à Laurent Gerra, Anaïs vogue entre divers genres. Folk, blues, musique traditionnelle, tout y passe et Anaïs le fait avec le même entrain usant de sa guitare, des techniques de boîtes à rythmes vocales popularisées par Camille, ou bien a cappella. Drôle, vivante, parfois énervante cependant, Anaïs se distingue par un bon rapport avec son public, même si à la longue ses chansons demeurent un peu trop légères.

Le temps de traverser tout l’hippodrome de long en large pour rejoindre la grande scène de Paris où doit se produire Dionysos, une foule s’est déjà constituée et l’on assiste au concert des trublions français de loin. Ce que l’on peut dire, c’est que ça s’agite sur scène. Mathias et ses acolytes ne ménagent pas leurs efforts pour occuper l’espace de la plus grande scène de Solidays. Ils jouent forts et bien, déclinant leur univers barré, mi-psychotique paranoïaque, mi-enfantin rêveur. Mais l’on se résigne à quitter prématurément les Dionysos pour aller tâter une autre bête de scène.

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The Dandy Warhols

The Dandy Warhols sont annoncés sur la scène Phénix, et l’on ne veut absolument pas manquer ça. Au vu du taux de remplissage du chapiteau, on se dit qu’il vaut être là en avance. Mais, on aurait même pu rester quelques chansons de plus à Dionysos, car à l’arrivée sur scène des Dandys, à peine la moitié du chapiteau est remplie. Courtney Taylor arrive affublé de son indécrottable casquette fashion et enfourne sa guitare, tandis que Zia McCabe se dispose en hauteur près de ses synthés. Début tout en puissance brute avec Godless qui instaure immédiatemment cette ambiance spécifique Dandy Warhols. Peu de luminosité, tout se joue sous lumières tamisées pour mieux permettre aux Dandys d’imposer leur univers néo-folko-psychédélique. Les énormes tubes de la discographie des Dandys Warhols sont joués et ravissent les fans qui ont enfin pris possession du chapiteau. Get Off, Bohemian Like You, Not If You Were The Last Junkie On Earth ainsi qu’un nouveau titre inédit au titre évocateur Have A Kick Ass Summer sont joués par des Dandy Warhols professionnels qui veulent faire plaisir à leur public. Le set se terminera par le dévastateur Boys Better qui nous achèvera en nous arrachant nos dernières gouttes de sueur sous un chapiteau qui se sera transformé en chaudron.

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Silent Disco

La fatigue se faisant sentir, nous décidons de garder le peu de vitalité que nous possédions encore et de ne pas regarder Archive dont le concert se finissait trop tard. Nous nous décidons alors à faire un petit tour du côté du Silent Disco dans le forum Solidays se trouvant au sein du village. Le principe en est pour le moins original. Une piste de danse, un DJ, mais il semble manquer quelque chose non ?... Où sont les baffles ? Où est le son ? On nous distribue des casques sans fil à l’entrée et une fois vissé sur nos oreilles, le Silent Disco peut commencer. Sous la houlette d’une DJ Norvégienne, le public assiste à un set éclectique, variant entre du rock, de la pop, de l’electro, de la dub etc. Mais le plus saisissant est lorsque l’on enlevait son casque pour observer la salle - et faire un peu respirer ses oreilles par la même occasion - car on pouvait observer la séparation au sein d’un même endroit de deux univers antagonistes. D’un côté, la piste de danse, les gens s’amusent, sautent, dansent, tapent des mains, crient, chantent ; et de l’autre côté, les spectateurs n’entendant pas une seule note de musique, observent ces gens évoluer dans une sorte d’état de transe collective, une population prise dans une hystérie incompréhensible car invisible. La musique joue ici un rôle fédérateur et source de joie, de mouvement, de vie et puise dans ses sources les plus profondes et les plus essentielles. La musique comme rassembleur, la musique comme festivité communale, la musique au centre de tout propos.

Les jambes que l’on n’avait déjà plus avant le Silent Disco, ne sont malheuresement pas revenues après le Silent Disco. Un nouvel exode vers le saint métro s’imposait donc afin de pouvoir rejoindre nos habitations respectives. Encore une longue journée s’annonce...


Dimanche 9 juillet : Allez les Bleus...

Ultime journée de Solidays qui s’annonce sous le signe du soleil. Un ciel bleu vient illuminer ce dernier jour de festival qui s’annonce chargé. Le top départ est lancé avec les Hushpuppies qui se produisent sur la scène Bagatelle. Sous un soleil de plomb, les plus courageux s’aventureront dans la fosse, tandis que pour la plupart, un petit coin de verdure tout en faisant bronzette était suffisant pour écouter jouer les Perpignanais. Rock et sonnant très anglophones, les compositions des Hushpuppies sont plus que convaincantes, très enjoués et enthousiasment un public en train de cuire comme un barbecue sous le soleil. Une ribambelle de tubes en devenir You’re Gonna Say Yeah !, Pale Blue Eyes ou 1975 font œuvre d’hymnes naissants pour les jeunes Hushpuppies. Même s’il reste ça et là quelques imperfections, les Perpignanais nous auront toutefois sortis une prestation honorable.

il est temps d’aller voir Philippe Katerine dont c’est le tour de squatter la scène Phénix. Nous arrivons alors que touche à sa fin le concert de High Tone. De la dub en plein après-midi, le set aurait pu être mieux placé, en fin de soirée par exemple où ce genre de musique aurait été plus appréciée. De la dub tribale qui résonne et qui sonne vite, High Tone mystifie par sa musique enivrante et déstructurée, ralliant musique de bords différents et opposés. Transcendante, le son de High Tone parvient à donner des allures de rave-party à cette scène Phénix à trois heures de l’après-midi.

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Katerine

Le show terminé, nous attendons donc le lunatique Katerine. Et le voici tout de blanc en flanelle vêtu, la gorge couverte d’une écharpe frou-frou rose et sans oublier la brochette à fleur dans les cheveux. Ca promet. L’univers rock-absurde de Katerine nous explose en pleine figure. Rythmique brutale et bruyante, le tout est appuyé par les textes absurdes et insensés de l’esprit visiblement dérangé de Katerine. Confiné et paranoïaque, le monde dans lequel semble enfermé Philippe Katerine évolue dans un registre electro-rock qui lui sied à merveille. Scéniquement, Katerine semble à l’aise et livre un show drôle et décalé. Pour exemple, le backing-band s’absente et laisse Katerine seul sur scène continuer son show. Il chantonne le début de son tube Louxor J’adore, se faisant acclamer par le public, et entrent alors en scène le groupe accoutré de la même tenue que sur la pochette du dernier album de Katerine Robots Après Tout, c’est-à-dire shorty moulant, talons, haut moulant et l’indispensable perruque blonde. Ovation et éclats de rire dans le public qui reprennent en chœur le désormais fameux "J’adooooooooooore". Nettement plus percutant que sur disque, Philippe Katerine est une bête de scène capable d’enflammer un public abrasif.

Après une heure de show intensif, un peu de repos était de rigueur. Raphaël joue sur la grande scène. Parfait pour une petite sieste. Sympathique mais sans plus, la musique de Raphaël est jolie mais désespérément plate. De plus, cette voix frêle et tiraillante peut devenir énervante au fur et à mesure de l’avancée des chansons qui se suivent et se ressemblent. Finalement, Raphaël nous aura au moins permis de nous endormir un peu au soleil. Repos mérité avant la plus improbable surprise de ce festival Solidays.

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Diam’s
© Julien Fabre

On se décide à faire un tour du côté de la scène Phénix où se produit Diam’s. Rien d’autre au même moment, et la curiosité aura finalement raison de nous. Décor de mise avec une énorme fausse radio sur scène, et Diam’s qui est accompagnée d’un DJ et de deux comparses rappeurs qui sont là rien que pour elle seule. Le décor est cliché au possible, et on se dit que nos a prioris négatifs ne faisaient que se confirmer. Première surprise, Diam’s introduit son set par un hommage à sa sauce à l’histoire du rap moderne. Reprenant des samples de titres phares d’artistes majeurs de ces dernières années. Ainsi, NTM, IAM, Dr. Dre ou encore Eminem passent sous la houlette de la jeune rappeuse et de ses congénères sur scène, instaurant par là même une ambiance évocatrice et familière. Diam’s parvient de cette façon à montrer son univers à elle, d’où elle a grandi et à partir de quoi elle a formé son identité musicale. Et vu la mise en jambe attrayante proposée, la suite semblait prometteuse. Si les titres déjà imbuvables sur disque comme Jeune Demoiselle ou Marine ne valent guère mieux sur scène, les titres potables comme notamment son single La Boulette valent leur sérieux pesant de cacahuètes. Très vive et bondissante d’un bout à l’autre sur scène, Diam’s par cette fureur et cette envie parvient à acquérir la sympathie d’un public qui semblait au départ réticent mais curieux. Improbable surprise donc que cette Diam’s sur scène, malgré la qualité relative de ses derniers albums et son image somme toute peu glorieuse, parvient à se faire bouger un public qui n’est habituellement pas le sien.

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France - Italie

Le grand moment de la journée arrive. Aucun rapport avec la musique ou même avec Solidays. La finale de la Coupe du Monde de Football envahit la grande scène de Paris où le grand écran retransmet le match France - Italie. Les concerts devant s’y dérouler sont décalés à après le match. Les festivaliers s’improvisant supporters français sont assis en masse sur la pelouse de l’hippodrome de Longchamp et vibrent et encouragent les Bleus tout le long du match. On ne va pas revenir sur ce que tout le monde sait déjà... Joie lors du penalty français, tension lors du carton rouge de Zidane, et tristesse générale lors du tir au but décisif de Grosso. Certains festivaliers continueront la soirée où doivent se suivre Tryo et Les Wampas. D’autres rentreront chez eux, attristés, en lieu et place de la liesse générale prévue si la France avait gagné... N’y pensons plus.

Le festival Solidays s’achève donc pour nous sur cette dernière note malheuresement un peu tristoune. Mais ces trois jours pleins auront été une belle réussite, que ce soit au niveau de l’organisation qu’au niveau de la programmation, le festival Solidays aura tenu ses promesses. Certes encore loin d’un festival musical de grande envergure comme notamment Rock En Seine qui se profile bientôt, Solidays aura au moins été à la hauteur des attentes. Les artistes heureux de participer à la cause défendue, le public heureux de pouvoir assister à de nombreux concerts. Si la marge est encore très grande entre Solidays et les autres festivals estivaux européens, l’ambiance régnante est tout de même très plaisante avec la présence de nombreux stands, attractions et festivités. Festival encore à part, où la bonne ambiance et la décontraction règne sur l’évènement des concerts, Solidays semble toutefois être parvenu à se faire une place solide et confortable pour sa huitième édition. Allez, comme on est sympa, une dernière petite photo souvenir des trois mémorables Cupidons qui erraient dans le village même malgré la pluie :

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Cupidons


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