Lorsqu’on se renseigne un peu sur Hell Niño, on remarque tout de suite les groupes qui les inspirent. Grands parmi les grands, ces deniers sont justement les inspirateurs d’aujourd’hui et pourtant, seulement un seul est dissout de nos jours. Je parle de pink Floyd, Massive Attack et Radiohead ! Et les trois musiciens se complaisent à assumer ces références.

Et il est vrai qu’à l’écoute de cette petite galette, on ressent l’origine de la musique de Hell Niño. Mais pourquoi ce nom. Je me permet de vous fournir la raison donnée par le groupe : « Les pêcheurs du Pérou nomment El Niño, ce courant chaud des l’océan pacifique. Il entraîne dans son sillage un déséquilibre atmosphérique source d’ouragans, d’innondations ou encore de sécheresse. Phénomène rare, l’activité humaine et la pollution le rendent de plus en plus fréquent. Nourrissons encore El Niño de nos fumées et il deviendra Hell Niño. Pour autant le groupe Hell Niño n’a pas la prétention de se poser en donneur de leçon. »

Donc tel un ouragan sorti tout droit de l’enfer, la musique nous envahit et se nourrit de nos réflexions et autres petites pensées. Les compositions sont sombres et enivrantes. On flirte ici avec de la musique illustrative de catastrophe cinématographique. Par ailleurs, le groupe joue aussi avec le cinéma puisque des extraits sonores viennent agrémenter les musiques en guise de quelques paroles. Et ces dernières ne rassurent pas plus que la musique. On entend des gens parler de virus dévastateurs, un homme mutiler un autres à sa propre demande... Tout ceci pour créer une atmosphère quelque peu dérangeante.

De plus, on retrouve des architectures musicales connues mais efficaces. À noter que le clip de La Masse Ordinaire est présent sur le CD. Bref, un très bon EP pour un groupe prometteur.