Portraits
Sparklehorse, le dada de Linkous

Sparklehorse, le dada de Linkous

par Giom le 9 mars 2010

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Soyons clair d’entrée de jeu, Sparklehorse fut, est et ne sera toujours qu’un seul et unique homme : Mark Linkous. Un peu comme Nine Inch Nails peut se résumer à Trent Reznor, Sparklehorse se résume à Linkous, fondateur de cette entité dont il est le seul membre créateur et qui ne dispose d’aucun autre membre permanent. D’où ce bien étrange pari de consacrer une story à un homme-groupe dont on connaît si peu de choses...

Premiers balbutiements musicaux

Linkous est né dans les années 1960, ça c’est acquis, après, quand précisément, personne (à part lui et quelques autres) ne le sait vraiment mais ça n’a finalement qu’assez peu d’importance. Mark vient de l’état de Virginie aux États-Unis et y est en gros resté toute sa vie, prouvant qu’il n’y a pas besoin d’habiter New York ou Los Angeles pour être un musicien important. New York justement, Linkous y aura tenté sa chance à 17 ans, essayant de percer dans la musique pour éviter un destin de mineur (travail exercé par les trois dernières générations d’êtres de sexe masculin de sa famille) qui l’attendait au tournant si il ne quittait pas cette Virginie natale. Car Linkous aime la musique et entend bien essayer d’en faire sa vie. La country surtout et les compositions de Johnny Cash le passionnent énormément. On sait également qu’il a découvert la musique quand un de ses amis lui a fait écouter la version de The House Of The Rising Sun de The Animals. Énorme claque apparemment pour notre Américain qui aurait alors décidé de se mettre à la musique et de devenir chanteur parce qu’il pensait que ça pourrait être ... « cool ». On sait aussi qu’il serait également passé par une période punk, se passionnant pendant un temps pour les Sex Pistols ou les Damned. Il débarque donc avec sa guitare à Big Apple mais se fait jeter d’un peu près partout où il frappe pour proposer ses services de musicien débutant. Qu’à cela ne tienne, Linkous retourne à la case départ, c’est à dire en Virginie dans son bled natal près de Richmond, la « grande ville » du coin. En tout cas, Linkous est vite devenu le multi-instrumentiste que l’on connaît, ce qui lui a permis d’évoluer seul et de faire avancer ses projets au rythme qu’il souhaitait (beaucoup s’en mordent les doigts maintenant attendant ce fameux quatrième album annoncé comme « presque fini » depuis maintenant près d’un an, mais l’histoire n’en est pas encore là.).

En tout cas, dans la période qui suit son retour au pays, la musique semble alors un peu loin dans sa vie puisque le grand Mark (qui avoisine les deux mètres) enchaîne plusieurs petits bouleaux comme ceux de peintre en bâtiment ou de ramoneur afin de gagner sa vie comme il peut. Pourtant, à la fin des années 80, il fonde un premier petit groupe qu’il nomme Dancing Hoods. Le groupe réalise tout de même deux disques autoproduits et se rend à Los Angeles dans l’espoir de décrocher un contrat avec un label. Alors qu’ils sont près d’y parvenir, Mark Linkous décide de planter la formation et de retourner en Virginie, sans raison officielle. Il décide alors de fonder un nouveau groupe, baptisé dans un premier temps Johnson Family, puis dans un second Salt Chunk Mary. En fait, c’est bien le « groupe » Sparklehorse qui est né là, même si le nom définitif n’est pas encore donné, en cette première partie des années 90.

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Linkous et son fidèle batteur Scott Minor

Les débuts du cheval étincelant

La vie est souvent une histoire de chance et à ce moment de sa vie, comme à d’autres, il est vrai que Mark Linkous va en avoir pas mal. Le fait est, alors qu’il commence à composer plusieurs morceaux avec ce groupe appelé maintenant Sparklehorse (le « cheval étincelant » dans notre langue), qu’il a pour amie une fille travaillant chez Capitol Records. Linkous a l’idée de lui jouer quelques unes de ses compositions, idée plutôt bonne car son amie est tout de suite séduite et lui propose d’enregistrer ces quelques titres afin de les faire écouter au boss de A&R, label de Capitol. Linkous se plie au jeu et l’amie (dont l’histoire n’a pas retenu le nom) tient parole, présentant le travail de Linkous au patron de la maison de disques qui réagit de façon enthousiaste, proposant à Linkous de signer Sparklehorse le plus vite possible. Une vraie success story à l’américaine comme on les aime ! Linkous n’aura même pas eu à réaliser le moindre show case pour imposer son projet à une maison de disque, les choses s’étant vraiment faites toutes seules.

La musique de Sparklehorse oscillait déjà à l’époque entre blues, country, rock et jazz, créant un mélange détonnant qui avait pour ambition, selon Linkous, d’atteindre le niveau d’un de ses disques préférés : le Swordfishtrombone du grand Tom Waits avec qui Linkous deviendra très lié par la suite.
Linkous se met donc au travail afin d’honorer son nouveau contrat et enregistre avec son « groupe » un premier single Spirit Ditch qui sort au début de l’année 1995. Mettons nous d’accord tout de suite : le groupe Sparklehorse est donc composé de musiciens interchangeables, souvent d’ailleurs différents entre les enregistrements des disques et les tournées qui suivent.

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le premier LP au nom si compliqué

Parmi les fidèles revenant de façon récurrente dans l’univers de Linkous, on trouve Johnny Hot et surtout Scott Minor, autre multi-instrumentiste mais surtout batteur qui accompagnera très souvent Linkous en tournée. Minor est même qualifié par ce dernier de « véritable bras droit » (quel honneur !). Le single, ballade mélancolique qui annonce déjà la grande maîtrise de ce type de morceau par Linkous, est soutenu par de belles parties de guitare acoustique et électrique. Une belle réussite pour un premier titre même s’il passe relativement inaperçu ce qui n’est pas très étonnant. Mais Linkous possède de toute façon une batterie de morceaux sous son aile et concocte avec ses musiciens du moment (le batteur David Charles, le bassiste déjà cité Johnny Hot et quelques autres...) un premier album de 16 titres qui sort donc chez Capitol dans le courant de l’année 1995 avec un nom marquant car véritablement imprononçable sans avaler sa langue : Vivadixiesubmarinetransmissionplot (que nous appellerons si vous le voulez bien Viva... à partir de maintenant).


Presque totalement enregistré chez lui en Virginie dans sa maison (pardon sa ferme) de Bremo Bluff, près de Richmond donc. Linkous y a installé un home studio qu’il baptise « Static King Studio » et qui lui servira durant toute sa carrière. Car Linkous entend bien imposer ses méthodes de self-made man à sa nouvelle maison de disque et, s’il a envi d’enregistrer sa musique avec ses chats, ses chiens, ses reptiles (et il en a beaucoup !) et bien, qu’on se le dise, personne ne l’empêchera de le faire ! En tout cas l’album est bon, très bon, excellent même pour un premier essai. Linkous y montre l’étendu de ses talents de compositeur, maîtrisant à la fois les chansons power pop multivitaminées comme le lyrisme mélancolique des ballades électroacoustiques. Les 16 titres du disque brassent les genres, rappelant parfois la figure tutélaire de Tom Waits, sans jamais faire fausse route. Certains titres sont même de véritables petits chef-d’œuvres comme le tire introductif Homecoming Queen, somptueuse ballade acoustique que Linkous réservera pour les rappels du groupe lors des concerts car c’est l’un de ses rares titres où le refrain est reprenable facilement par le public. La première phrase de ce morceau résonne alors comme un résumé de la philosophie bucolique de Linkous : « A horse, a horse, a kingdom for a horse... » On l’aura compris, la célébrité et l’argent ne sont pas ce qui fait courir le grand Mark mais il leur préfère le calme de sa ferme et la compagnie de sa femme de toujours, Teresa, à qui l’album est évidemment dédié. Plusieurs singles sortiront dans la foulée, à la fois aux États-Unis et en Europe, issus de ce très bon premier LP comme les très puissants Rainmaker, Hammering The Cramps ou encore Someday I Will Treat You Good qui obtiendra un succès relativement conséquent pour un single de rock indé. L’album ne marche pas trop mal non plus et la presse l’accueille très favorablement. Les magazines britanniques Q, NME ou encore Mojo et américains comme Rolling Stone et Vox en font même un de leurs disques préférés de cette année 1995. Il faut dire que Sparklehorse devient alors un des symboles du renouveau musical du rock indépendant américain. Arrivant sur le marché certes après The Flaming Lips, mais en même temps que Eels et légèrement avant Grandaddy, Linkous et son cheval étincelant participent donc de plein fouet à cette vague de groupes US proposant un rock hybride entre néo-folk et textes hallucinés. Même si Linkous a affirmé que Sparklehorse et Grandaddy « se piquaient tout le temps des trucs mutuellement », c’est bien du groupe Eels que Sparklehorse se rapproche le plus d’un point de vue de la structure même de la formation de par les mêmes présences d’un démurge, d’un « bras droit » batteur et de divers amis qui viennent donner des coups de main de temps en temps.


Entre la vie et la mort

Il n’empêche que l’album ne se vend pas par dizaines de milliers d’exemplaires non plus et Sparklehorse reste dans un anonymat relatif, sa musique étant surtout diffusée dans les radios universitaires américaines. Au début de l’année 1996, sort tout de même un EP regroupant les faces B des singles issus de Viva... intitulé Chords I’ve Known, mais cette sortie ne fait pas un bruit fracassant outre-Atlantique. Qu’à cela ne tienne , Linkous accompagné de quelques musiciens part tout de même en tournée pour défendre son album mais doit enchaîner les premières parties pour trouver le plus de dates possible. Linkous et les siens joueront alors avec des groupes à la notoriété et à la musique aussi différente que Garbage, Cracker, Tindersticks, Son Volt ou encore Mazzy Star. Pourtant la pression et le rythme sont intenses pour Linkous qui n’est sûrement pas habitué à cette vie de dingue qu’est celle de musicien on the road, n’ayant jamais réellement longtemps quitté sa Virginie natale. Pour tenir le coup, le leader enchaîne les prises régulières de valium et d’antidépresseurs. À la fin de l’année alors que la tournée s’achève douloureusement et que tous les membres de Sparklehorse sont eux-mêmes achevés physiquement, Linkous est retrouvé étalé par terre à Londres dans sa chambre d’hôtel après un concert. Ce dernier s’est blessé en tombant suite à un malaise (allez, osons le mot d’overdose) dû à une trop forte absorption de son habituel cocktail de choque à base de valium et autres médicaments dont l’abus est à éviter. Hospitalisé d’urgence au St Mary Hospital de Londres, l’artiste se retrouve entre la vie et la mort et est même déclaré par les urgentistes londoniens cliniquement mort pendant... deux minutes. Que s’est-il passé alors ? Seule la légende le sait car en tout cas Linkous s’en sortira miraculeusement mais pas à moindres frais puisqu’il restera hospitalisé plusieurs mois, perdant presque définitivement l’usage de ses deux jambes et supportant à maintes reprises de lourdes opérations chirurgicales. Linkous devra même vivre dans un fauteuil roulant pendant près d’un an après être sorti de l’hôpital londonien. Enfin, le pire est passé très près pour Linkous qui peut retourner se soigner en Virginie et se remettre de ses émotions avec sa femme et ses animaux. On sait d’ailleurs qu’un nouveau chien rejoignit le foyer à cette époque, baptisé Sweet Pea alors que mourrait au même moment, dans les mains de Mark, un de ses caméléons mais rassurez-vous, de causes naturelles. Un vrai documentaire animalier cette story !


En tout cas, pendant sa convalescence, Linkous, qui rappelons-le possède dans sa ferme tout le matériel nécessaire pour enregistrer de la musique dans son fameux Static King Studio, a tout à fait de quoi s’occuper. Il enregistre donc à nouveau chez lui l’intégralité du deuxième album de Sparklehorse, intitulé Good Morning Spider (ah oui j’oubliais, il y a beaucoup d’araignées chez Mark Linkous, surtout dans la pièce où il fait de la musique) composé essentiellement de titres écrits avant l’accident et qui sortira finalement en juillet 1998. L’album est précédé d’un single, Come On In, nouveau titre à la musique très douce et mélancolique, comme le sont beaucoup des compositions du nouvel album. À sa sortie, le disque est considéré par beaucoup de critiques comme une réflexion sur la vie à la suite de l’accident dont l’artiste fut la victime. Thèse peu pertinente quand on sait que la majorité des titres de ce disque proviennent d’une époque antérieure à l’accident. Peut-être que les rock critics se sont focalisés sur le titre Saint Mary qui date effectivement d’après l’épisode de Londres et qui consiste en un hommage à Mary, l’infirmière qui a soigné Mark durant son hospitalisation dans l’établissement qui, par une heureuse coïncidence, porte le même nom. Cela n’empêche pas Linkous d’user dans le texte de ce morceau de son goût pour ce qu’on pourrait qualifier « d’absurde signifiant » : « The only things I really need is water, a gun, and rabbits ». De toute façon, vous l’aurez compris, avec Linkous, il y a toujours un animal quelque part... En tout cas, mis à part le titre introductif qui dépote sec, le disque est plus calme et les musiques encore plus mélancoliques que sur l’album précédent. La solitude et la mort (ce qui peut expliquer cela) sont à nouveau des thèmes fondateurs du disque. On retrouve même une très belle reprise d’un titre du songwriter Américain Daniel Johnston avec qui Linkous va entretenir une grande relation d’amitié pour finalement travailler avec lui plus tard.

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Good Morning Spider

En tout cas, ses qualités de multi-instrumentiste permettent à Mark de réaliser son album presque entièrement seul faisant une nouvelle fois appel à quelques amis pour compléter les quelques parties musicales manquantes. De toute façon, pour qui ne serait pas au courant, les talents musicaux de Linkous sont bien précisés dans le packaging accompagnant le disque : « Mark Linkous sang and played guitar / bass / wurlitzer / piano / optigan / sampler / vibraphone / harmonium / speak and spell / concertina / percussion / drum machine ». Quand on parle d’homme-groupe, on n’exagère vraiment pas.


La voie de la reconnaissance

C’est à cette époque, un peu avant la sortie de l’album, que Mark Linkous fait la connaissance des membres de Radiohead, rencontre décisive qui marquera une étape dans la popularité du « groupe » de Virginie. Les deux groupes partagent le même label (et oui, EMI et Capitol, en pleine époque de mondialisation grandissante, c’est déjà la même chose même si ce n’est pas sur le même côté de l’océan) et Sparklehorse est engagé pour soutenir le groupe d’Oxford pour une bonne partie de sa tournée post-OK Computer en Europe. On sait que Thom Yorke écoutait depuis longtemps les productions du cheval étincelant et qu’il s’est par exemple inspiré du morceau Sad And Beautiful World (sur Viva...) pour composer la chanson No Surprises. La collaboration entre les deux groupes ne révèle donc sûrement pas de la pure coïncidence. En 1997, Linkous et Thom Yorke avait même repris ensemble le fameux Wish You Were Here du groupe Pink Floyd, publié sur une étrange compilation intitulée Come Again, difficilement trouvable dans le commerce maintenant, et où l’on trouve d’autres prestations d’artistes plus ou moins connus comme Foo Fighters, Fun Lovin’ Criminals, Octopus ou encore (et oui !) Robbie Williams. Cette reprise de Pink Floyd n’est en tout cas pas la plus grande réussite d’aucun des deux artistes. Le morceau est un peu fade et la voix de Yorke assez inaudible du fait qu’il chante à travers un... téléphone.

La tournée commune est en effet totalement bénéfique pour Sparklehorse à un moment où le monde du rock a les yeux tournés vers tous les faits et gestes de Radiohead. Même si Linkous ne l’avouera jamais, disant que cette tournée fut en fait un cadeau empoisonné car lui préférait jouer devant 400 personnes plutôt que 15 000, ce passage par la case Radiohead va propulser Sparklehose vers une étape supérieure. Cela a vraiment pour conséquence d’augmenter de façon assez considérable le public du groupe américain et de faire que sa maison de disques va alors lui porter un plus grand intérêt. Si bien que Linkous se voit proposer les services d’un producteur pour la réalisation du troisième effort studio de Sparklehorse maintenant assez attendu par un public plus important. Le producteur en question n’est autre que Dave Fridmann, très à la mode à l’époque pour les productions de disques de rock indé aux États-Unis et qui a travaillé avec quelques pointures comme The Flaming Lips, Mercury Rev ou encore Jane’s Addiction. Voilà qui change radicalement les méthodes de travail de notre Linkous qui se voit même obligé de quitter sa Virginie pour superviser le mixage du disque dans les Tarbox Road Studios de New York où travaille Fridmann. Heureusement Linkous conserve son mot à dire coproduisant et comixant l’album mais ça a dû certainement lui faire un petit choc. Comme quoi, quand la notoriété vient, les bonnes habitudes qui l’ont créée peuvent difficilement rester en place.


Le fait est que le troisième disque de Sparklehorse sort tout de même le 28 août 2001, intitulé comme le célèbre film de Frank Kapra de 1946, It’s A Wonderful Life. L’idée n’est pas de s’étendre ici sur la description de ce disque puisqu’il fait l’objet d’une chronique à part entière mais il faut bien reconnaître qu’il s’agit d’un pur chef-d’œuvre. En tout cas, magnifiquement produit par le duo Fridmann / Linkous, le disques contient 12 perles fabuleuses à la tonalité mélancolique et onirique. En plus, Linkous sait s’entourer puisqu’il est accompagné sur ce disque de diverses personnalités et amis du monde de la musique comme PJ Harvey, Tom Waits ou encore Nina Persson, la chanteuse des Cardigans. Tout de suite encensé par la critique, le disque est rapidement la meilleure vente du groupe sans pour autant véritablement quitter le circuit indépendant. Linkous et ses sbires partent alors en tournée mondiale où Linkous semble parfois très fatigué (il répond à cela qu’il a toujours l’air fatigué). En France, Sparklehorse commence à devenir relativement connu. À la fin de l’année 2002, le magazine Les Inrockuptibles engage le groupe pour leur festival national où Sparklehorse partage l’affiche dans plusieurs villes du pays avec des groupes aux styles aussi différents comme The Liars ou Dionysos. À cette époque, le groupe qui tourne ne se compose plus que du seul Linkous à la guitare et au chant et de Scott Minor, toujours fidèle, à la batterie, le reste des parties musicales étant jouées par des ordinateurs. Pas très convainquant... Pour l’anecdote, au moment où le groupe est en tournée sort le film Laurel Canyon de la réalisatrice Lisa Cholodenko, drame où apparaît à un moment un faux groupe exécutant un des titres les plus anciens de Sparklehorse : Someday I Will Treat You Good. Le (vrai) groupe participant à la B.O. du film avec la présence dessus du premier titre éponyme d’It’s A Wonderful Life.

Voulant sûrement mettre un terme à l’espèce de vie de groupe harassante qu’il mène, Linkous met Sparklehorse en veilleuse à partir de 2003 et se transforme en producteur de luxe, rendant ainsi l’appareil à ses divers amis artistes qui ont pu l’aider par le passé. Au moment où il travaillait sur It’s A Wonderful Life, Likous avait déjà eu une expérience de producteur en travaillant sur le premier album solo de Nina Persson, A Camp. Cette fois-ci, c’est à Daniel Johnston qu’il vient donner un coup de main pour l’aider à réaliser son dernier opus en date, le brillant Fear Yourself. Il est tentant de dire que Linkous a presque tout fait pour la mise en forme de cet album du Texan un peu fou et que parfois, comme sur certains titres où Linkous joue de la guitare, ça sonne vraiment comme du Sparklehorse de façon assez troublante. Fear Yourself sort donc en 2003 et l’année suivante Linkous participe à l’hommage du monde du rock indépendant américain fait à Johnston par l’intermédiaire d’un album de reprises des compositions de l’impressionnant songwriter de Houston (par le talent et par le physique, bien sûr). Sur Discovered Covered : The Late Great Daniel Johnston, Linkous reprend Go de Johnston, en duo avec The Flaming Lips. Voilà qui a dû émouvoir cet artiste majeur et atypique, encore trop méconnu qu’est Daniel Johnston.


Et maintenant ?

Mais depuis ces diverses collaborations, une chose est sûre, il n’y a pas eu grand chose à se mettre sous la dent pour les fans de Sparklehose et de Mark Linkous. Une suite à It’s A Wonderful Life est attendue de pied ferme depuis bientôt cinq ans et on entend ici et là que Linkous ne cesse de composer depuis tout ce temps sans que les fans ne voient rien venir. À la fin de l’année 2005, il a même été question d’un possible titre du futur album : Chrismas Day, mais l’affaire ressemble plus à une mauvaise blague de noël qu’à autre chose. On a même appris récemment par le site officiel de Sparklehorse que Linkous avait « délocalisé » le fameux Static King Studio en Caroline du Nord, chose tout bonnement stupéfiante pour qui connaît son attachement à la Virginie. En tout cas, ce disque reviendra aux bonnes vieilles méthodes des premières productions car Linkous a fait savoir qu’il ne serait accompagné d’aucun producteur additionnel pour sa réalisation. Le tout est qu’il se dépêche car certains s’impatientent...

À oui au fait, la rumeur comme quoi Mark Linkus adorerait le Kung Fu est infondée, c’est les motos sa vraie passion et les animaux bien-sûr ! (C’était important de la préciser.)



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