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mercredi 15 avril 2015
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par Fino le 13 février 2007
paru le 27 février 2007 (Moshi Moshi Records)
Au Revoir Simone et The Bird Of Music sont typiquement le genre de groupe et d’album que l’on voudrait, consciemment ou non, adorer. À chaque fois, on réessaye avec la meilleure intention du monde : on regarde cette pochette terriblement mignonne, on oublie dans les détails ce que l’on a pensé de la précédente écoute et, en gros (cette partie peut varier sur la forme d’un auditeur à un autre), on se dit, à chaque fois, "cet album doit être formidable, je ne sais plus pourquoi je ne m’étais pas plus enthousiasmé que ça la dernière fois", et on met finalement le disque dans sa platine.
Eh bien, pour avoir essayé avec la même candeur de bien nombreuses fois, je peux vous le dire et vous épargner bien des déceptions : on n’arrive jamais au résultat espéré. Pourtant, l’album est bon et a de sérieux atouts à faire valoir pour obtenir une place de choix, négligemment posé à côté du lecteur CD. Une pochette trop parfaite pour être vraie, trois jolies jeunes filles au stylé sage et rétro, ou encore des inspirations du côté de Stereolab font frémir bien des fois.
On est donc nécessairement déçu, mais ce Bird Of Music étant en soit loin d’être mauvais, ceci ajouté aux raisons précitées, on se sent coupable à la fin de chaque écoute. Ce premier essai est loin d’être plat, lisse, fade ou autre, mais... un peu quand même au final, bien qu’il n’y paraisse pas le moins du monde. On voudrait être un peu secoué, et ce même si ça doit être dans le calme qu’instaurent Annie, Erika, Heather et leur triple clavier.
Bien des morceaux sont des plus sympathiques, telle la fin, version chœurs gospels et "Jackson Five", de The Lucky One. Mais si certaines attaques de clavier sont agréables (le très bon A Violent Yet Flammable World, ou encore Yet Majestic pour l’exemple), on est que trop peu surpris par un son qui pourtant promet le contraire. Notons quand même que si l’on n’est guère sens dessus dessous, Fallen Snow et son faux rythme "chants de Noël" sont superbes.
Néanmoins, il ne faudrait pas non plus donner l’impression de tomber dans l’excès inverse, à savoir passer à côté de ces jeunes filles de Brooklyn dans un élan de frustration mâtinée d’incompréhension toutes deux légitimes. D’autant qu’au titre des points forts de ces trois voix, a été pressé sur le disque un son original, personnel, bien à lui, bref quelque chose qui ne révolutionne rien mais qui s’appartient à lui et à lui seul. Et ce trait peut à lui seul faire espérer beaucoup pour la suite de la carrière du trio. Candeur quand tu nous reprends...
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