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mercredi 15 avril 2015
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par Fino le 27 décembre 2006
paru en octobre 2006 (Rough Trade)
Decrescendo. Une lente perte d’énergie, c’est l’effet que fait ce maxi du dernier groupe chromé de Rough Trade, qui a le don de nous accoucher d’un groupe similaire aux dix-sept précédents toutes les deux semaines. À ce petit jeu, les Long Blondes sont certainement les mieux polis et aiguisés pour faire trembler les charts, les jambes, et les pistes de danse. Un Blondie mélangé à la sauce Libertines et tout ce qui a suivi (guitare qui joue à toute vitesse, batterie "tatapoum", etc...).
Once And Never Again ouvre donc le disque tambour battant. Ca explose, secoue les chevilles, agite la tête, on reprend ce
Nineteen, you’re only nineteen for God’s saaaaaaakeYou don’t need a boyfrieeeeeeend
à tue-tête au bout de quinze secondes d’écoute. Et puis c’est tout. Intérêt du maxi sauce Long Blondes sur le single ? Au lieu d’avoir un tube et une b-side tout à fait honnête, on a un tube, une b-side tout à fait honnête, et deux morceau bâclés.
Who Are You To Her ?, morceau bâclé numéro un construit sur une nappe de synthé des plus kitsch, n’a absolument rien à faire valoir, à part une démonstration qu’il est des plus faciles de trouver une mélodie à succès rock-converse aujourd’hui. On ne s’est pas donné la peine de la transposer à la guitare et basse, mais le message passe. Alors de deux choses l’une, soit les Long Blondes sont des critiques acerbes particulièrement cyniques d’une mode menée par leur propre label (ce qui pousserait le cynisme assez loin tout de même), et c’est mauvais mais fait exprès et plutôt bien joué, ou - et c’est, avouons-le, plus probable - ils exploitent la dite tendance et enregistrent à tout va des morceaux que l’on a bien trop entendus. Et là, on peut comprendre leur point de vue, mais le résultat n’en demeure pas moins irritant.
Surtout lorsque, après la "b-side tout à fait honnête" (Whippet Fancier cette fois-ci) surgit de la tombe disco cet immonde 5 Ways To End It, noyé dans le pire des années 70 outre-Atlantique. Le pire, c’est que c’est long, et que ça énerverait déjà si ça ne durait qu’une minute trente.
Le passage pseudo-expérimental qui s’ouvre à la troisième minute laisse deux option, l’écoute de la fin du morceau étant une mission suicide. Ou bien on sort le CD, le range dans sa pochette et le pose en vrac sous un tas de quoi que ce soit du moment que l’on ne l’a pas sous les yeux tous les jours, ou bien l’on se remet Once And Never Again (éventuellement accompagné de Whippet Fancier) une seconde fois, puis une troisième, jusqu’à satiété. Heureusement qu’au jeu du tube efficace les Long Blondes sont de jeunes princes dotés d’énergie à revendre. Des princes qui seront, on n’en doute pas, détrônés dans la quinzaine.
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