Ouverture du tiroir. Je pose le cd. Fermeture du tiroir. Lecture... Me voici dans l’univers de Cibelle... Rien à voir avec la Cybèle déesse grecque des cavernes, ici, on est plutôt dans l’aérien que dans le souterrain...

Celle dont il est question est brésilienne. Elle propose une musique electro-pop teintée de musique bossa nova. Une sorte de laboratoire sonore mêlant sonorités diverses à des mélodies ensoleillées. Chaque texte est signé par Cibelle, mis à part quelques reprises rendant hommage à Tom Waits (Green Grass), Jobim (Por Toda Minha Vida) ou Caetano Veloso (London, London, Cajuina). Cibelle chante tantôt en portugais, tantôt en anglais voire même en français (Arrête Là, Menina), toujours avec une voix calme, douce et entêtante. Un mélange qui vous détend instantanément. Vous vous allongez et vous imaginez déjà le soleil vous caresser les paupières, vous vous sentez voyager, flotter...

L’album est d’une homogénéité remarquable. Chaque titre est une pépite mélodique et sonore. Il faut dire aussi que la belle a su s’entourer pour réaliser cet album. Voyageant de Londres (où elle habite aujourd’hui) à São Paulo (sa ville natale) en passant par Paris, Cibelle a fait des recontres qui ont contribuées à la réussite de son album : des producteurs tels que Yann Arnaud (qui travaille notamment avec Air et Sébastien Schuller) ou des artistes tels que Denvendra Banhart (en duo sur London, London), Seu Jorge (chanteur/guitariste/acteur dans la Cité de Dieu et The Life Aquatic en duo sur Arrête Là, Menina). On remarque aussi l’intervention de Spleen (human-beatbox de Coco Rosie) avec Cibelle enregistrant Mad Man Song avec des sons entièrement fait par leurs soins(sauf un) à base de bruits de bouche, de voix, de cuillers, de sucre et de tasses à café...

The Shine Of Dried Electric Leaves, deuxième album de Cibelle, est donc une véritable réussite, un petit chef-d’œuvre en puissance qui plaira aux amateurs de pop electro légère qui sait vous faire voyager.