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mercredi 15 avril 2015
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par Alexx le 21 mars 2006
paru en mars 2006 (Barclay)
La jolie Émilie Simon nous est revenue bien discrètement [1] avec ce troisième album très verdoyant : Végétal. Et contrairement à d’autres disques, le titre de cet opus n’est pas une chanson mais une sorte de fil conducteur qui nous mène dans les aléas de l’imagination de la demoiselle.
Nous contant les aventures et autres expériences naturelles des nos amies les plantes, chaque chanson possède un lien plus ou moins marqué avec la verdure. Certaines comme Alicia ou Fleur de Saison (respectivement les deux premières chansons) sont faciles à replacer dans le contexte énoncé plus haut, tout en restant dans le monde de la poésie. Puis, plus on avance et plus la forêt ce densifie. Le fil rouge semble perdu mais il reste des allusions. Par moments on se demande si tous les textes ne sont pas liés par autre chose, comme si ils nous racontaient la vie d’une seule et unique plante mutante qui se réveillerait au printemps pour faire une pose hivernale et finir en cendres dans une cheminée.
D’un point de vue musical, on reste bien entendu dans le domaine de l’électronique avec samples et autres beats. Les particularités qui avaient fait remarquer Émilie lors de la promo de son premier disque étaient le traitement (en direct pour les concerts) de sa voix et de quelques instruments inventés lors d’expériences musicales. Ici, ce traitement vocal est moins marqué mais reste présent sur des effets de chœurs (qu’elle chante) et autres petites particularités qui rendent sa voix de femme-enfant un peu plus éthérée par moments (En Cendres). Les violons et autres instruments de la même famille restent de la partie pour apporter plus de corps à certaines compositions minimalistes (Sweet Blossom). Autre différence, les guitares font des apparitions et sont des plus tranchantes (Fleur De Saison).
Emilie Simon montre qu’elle a évolué et nous fait partager un petit univers somme toute assez sombre : Annie, l’histoire d’une personne/feuille mourant en tombant ; Never Fall In Love, l’allusion à un amour impossible entre une rose et un humain [2]... Les mélodies ont l’air moins travaillées mais restent efficaces et très agréables avec les divers arrangements. Une artiste a classer avec les faiseurs de rêves, prestidigitateurs de son et autres styles "burtonien" !
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