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mercredi 15 avril 2015
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par Fino le 20 juin 2006
paru en avril 2006 (Fargo Records)
Présenté abusivement comme héritier des Strokes, The Holy Ghost témoigne néanmoins de la nouvelle vigueur de la scène rock new-yorkaise. Entre fortes influences eighties (voix new wave et production omniprésente) et post modernisme très marqué par la bande de Julian Casablancas (guitare saillante, batterie parfois tapageuse, certains éclats vocaux), Christopher Dean Heine (chant), Kent Heine (basse), Angela Webster (percussions et chant) et Alec Ferrell (guitare et chant) sont un groupe de leur temps. À l’origine de ce Welcome To Ignore Us, un énième groupe qui fait la même chose que nombre d’homologues britanniques (Editors, Departure, Bloc Party...), mais qui s’en tire sans doute un peu mieux que les représentants de la perfide Albion. La faute à une certaine "American touch" sans doute...
Disons le tout de suite, cet album laisse une impression mitigée. Non qu’il ne soit pas plaisant, loin de là. Cependant, l’impression de "déjà entendu" qu’il risque de laisser peut ternir quelque peu le sentiment qu’on en a. Les morceaux sont séduisants, à l’image de ces Commercial et Genghis Khan qui ouvrent la piste. Le problème vient du simple fait qu’il est probable, si on tombe sur la galette de ce groupe, que l’on ait déjà écouté les phénomènes NME déjà cités.
Alors de deux choses l’une : soit on adore cet héritage post-punk new wave, et l’on ne se lassera pas de cette interprétation made in Big Apple, soit on n’aime guère, et l’on se dit qu’assez c’est assez, il est temps de passer à autre chose. Pourtant, si, et c’est sans doute possible LA grosse lacune du disque, on ne parvient pas à discerner un tube, la mélodie qui tue, qui secoue la tête et fait hurler chez soi, cet album est indubitablement plus régulier, plus homogène que ceux des Editors, Departure, Futureheads, Bloc Party et autres (qui comprennent entre une et, disons cinq très bonnes chansons chacun, et rien de plus).
Ici, il suffit, mais il est néanmoins nécessaire, d’écouter le tout quelques fois pour se convaincre de la qualité de l’album, à condition d’apprécier la voix de Robert Smith. Shut Up And Play mérite ainsi plusieurs écoutes avant de donner sa pleine mesure. Il en est de même pour la grande majorité des morceaux.
Welcome To Ignore Us, pour résumer cette impression confuse qu’il peut laisser, est peut être au final le disque à écouter pour se faire une idée de l’actuelle déferlante rock, qui nous vient la plupart du temps d’Outre-Manche. En revanche, pour ceux qui sont d’une part déjà passés par les différents groupes précités, et qui d’autre part ne les ont pas supportés, la pilule pourrait être plus difficile à avaler.
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