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You've Always Known When Best To Say Goodbye

You’ve Always Known When Best To Say Goodbye

The Arrogants

par Giom le 29 mai 2007

1

paru le 23 avril 2007 (Letterbox)

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Une voix profonde emplie le morceau a capella Let You Down Again qui ouvre le nouvel album de The Arrogants, au nom, il faut le dire, un peu trop long pour n’être écrit qu’une seule fois dans cette chronique : You’ve Always Know When Best To Say Goodbye. Cette voix ne manque pas de chaleur, de profondeur, bref, elle est très crédible. Let You Down Again est donc une très bonne introduction pour un disque, tous genres confondus, j’en m’en frottait donc les mains d’avance. La transition est faite avec le deuxième titre, Antony And Cleopatra - ces gens ont de la culture -, avec quelques effets de pédale qui laissent aussi espérer du très bon, du canon, « de la bombe baby »... et puis tout s’écroule.

On aimerait bien aimer The Arrogants tant ils sont humbles. Ils le disent eux-mêmes dans les notes accompagnant ce nouvel album. En plus, ils se plient en quatre pour l’auditeur. 23 chansons c’est trop long, nous disent-ils, mais vous avez bien raison, très chers auditeurs, c’est pour cela que nous vous proposons aussi trois EP avec le même contenu, chacun ayant une ambiance différente (« poppy, moody or mellow », madame est servie et The Arrogants aussi). Le problème c’est qu’ils ne semblent pas avoir compris une chose, c’est que 23 chansons et une heure dix de musique, non, ce n’est pas du tout trop long, mais quand c’est bien. Là, faut avouer, au bout de vingt minutes, on n’en peut plus, on abdique, on déménage, enfin on fait tout pour passer à autre chose, même ce qu’on ne fait jamais, qu’on déteste faire, comme passer l’aspirateur pour couvrir le bruit de la « dream pop » de The Arrogants.

« Giom, mais pourquoi est-il aussi méchant ? », vont penser nos quelques lecteurs. Désolé, mais pour moi, la « dream pop » façon Arrogants n’est qu’une resucée de musique pour sitcoms où le gentil ado blond en pince pour sa belle voisine brune, et vice et versa, sauf qu’il faudra neuf saisons pour qu’ils couchent ensemble... et encore, quand ça arrive. Dans ce style, certains groupes ont su tirer leur épingle du jeu dans les 90s pour finalement faire de véritables albums, crédibles... comme les belges de K’s Choice, ou les californiens de No Doubt. Mais là non, le sirupeux, point trop n’en faut, surtout pendant une heure dix. « Do you love me, do you miss me, do you need me... » on craque littéralement sur The Distance Between Us, huitième piste du disque. À moins que l’on ne l’ai déjà fait sur le morceau précédent Easy, à pleurer également (« When I say I love you, it’s so easy to say I love you... »). AAAAAAAArrrrrrrggggggggg... Et non, ne croyez pas que je sois quelqu’un d’insensible, je pleure au cinema, des fois. Mais quand je veux ce type de paroles, ben, je sais pas, j’écoute les Beatles, mais leurs disques ne sont pas de 2007.

Bon, on passera sur les guitares ultra-conformistes, sur les rythmiques ultra-prévisibles, on sauvera le morceau Heroine, car, lui seul semble s’aventurer hors du format pop traditionnel, et puis aussi People Love Money More Than People (malgré un titre merdique) puisqu’on y trouve un vrai texte qui sort de la bluette, qu’en acoustique ça passe mieux et que le morceau est court.

Vous l’avez compris, You’ve Always Known When Best To Say Goodbye (merde, je l’ai écrit une deuxième fois), n’est pas mon disque de chevet, enfin, il l’a été par conscience bsidienne pendant quelques semaines, mais maintenant c’est fini, qu’on ne me parle plus de ce groupe. Vous trouverez sur ce formidable site très complet une autre chronique consacrée à The Arrogants, elle, beaucoup plus élogieuse. Je tenais à préciser que j’adore le rédacteur qui l’a écrite mais que je m’en lave les mains.

Il n’y a pas qu’au gouvernement qu’on pratique l’ouverture.

PS : Le disque est accompagné d’un DVD, désolé, vous ne m’en voudrez pas, mais je n’ai vraiment pas pu le regarder. Vous comprendrez pourquoi j’espère...

PPS : En revanche, la photo qui fait figure de pochette de l’album est, elle, splendide. Ah, et puis je sauve aussi Hardly Perfect But Worth It, encore un titre acoustique où la voix de la chanteuse fait vraiment penser qu’elle devrait changer de groupe.



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Tracklisting :
 
1. Let You Down Again (1’47”)
2. Antony And Cleopatra (3’01”)
3. It’s All A Dream (4’18”)
4. Cool Shoes (2’48”)
5. I Want You (2’21”)
6. I Guess It’s My Sweet Time (2’33”)
7. Easy (2’21”)
8. The Distance Between Us (2’51”)
9. Don’t Die Before You Day (3’24”)
10. The Incurables (3’24”)
11. Heroine (6’04”)
12. People Love Money More Than People (1’17”)
13. Lovesick (1’38”)
14. Another Cold Morning (3’04”)
15. It’s All A Dream (Nightmare Version) (3’49”)
16. Don’t Be So Cynical (2’11”)
17. Hardly Perfect But Worth It (2’08”)
18. Sometimes I Think About You (1’38”)
19. I’ve Seen The Light (3’23”)
20. Wishing Well (3’32”)
21. My Better Half (4’03”)
22. Butterflies (1’44”)
23. Futur Classic (6’05”)
 
Durée totale : 70’24”
 
+ DVD