Love

Fondé en 1965 par deux métis, le chanteur, compositeur et multi-instrumentiste Arthur Lee, associé au guitariste Johnny Echols, Love fut l’une des formations rock majeures de Los Angeles, une influence pour des artistes aussi prestigieux que les Rolling Stones ou les Doors. Rejoint par le roadie des Byrds Bryan McLean (guitare, chant) puis Ken Forssi (basse), Love signe rapidement sur le label Elektra de Jac Holzman. Da Capo, leur deuxième album, installe le groupe au sommet de la vague hippie et préfigure le punk, la pop psychédélique et même le jam-blues des 70’s. En 1967, Love sort son chef d’oeuvre ultime : Forever Changes. Un monument de psychédélisme baroque, sur fond de cuivres mariachi et de violons de l’orchestre philarmonique de Los Angeles. Mais le relatif échec commercial du disque, l’usage intensif des drogues, la notoriété soudaine et la santé mentale fragile de son leader vont ensuite déteriorer l’ambiance au sein du groupe pour aboutir à son éclatement. Après quoi, Arthur Lee engagera une nouvelle formation, toujours sous le nom de Love. Deux albums inégaux verront ainsi le jour, Four Sail en 1969 puis False Start en 1970, à la suite desquels il se lancera dans une carrière solo terne, rythmée par les reformations erratiques d’un groupe devenu culte. A sa sortie de prison en 2002, Lee entame une dernière tournée, la plus réussie de toutes, durant laquelle il joue dans l’ordre et en intégralité les chansons de Forever Changes. Il en résulta un fabuleux disque intitulé The Forever Changes Concert paru en 2003. Trois ans plus tard, Arthur Lee décède des suites d’une leucémie.

CRITIQUES


Pourquoi faut-il que certains chefs-d’œuvres soient oubliés si longtemps ? Écoutez bien ! Forever Changes fait partie de ceux-là...

par Psychedd le 24 août 2010


FOCUS


Qu’est-ce qui est mieux que Forever Changes de Love ? Facile : le disque joué live en intégralité et dans l’ordre, par Arthur Lee et son orchestre.

par Emmanuel Chirache le 2 septembre 2009


The Red Telephone ou le chef-d’œuvre de Love, le testament d’Arthur Lee, le psychédélisme dans sa plus pure expression, Le Prisonnier de Patrick McGoohan en chanson.

par Emmanuel Chirache le 13 juillet 2010