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mercredi 15 avril 2015
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par Yuri-G le 29 mai 2007
paru le 9 octobre 2006 (Moshi Moshi Records)
Outre la relative curiosité que peut susciter ce patronyme un brin arty, vite démenti puisque le groupe vient de Liverpool, Hot Club De Paris n’inspire rien d’autre qu’ennui et lassitude, en dépit de leur louable tentative d’embrasser plusieurs directions. Entre les zigzags rigides de leurs guitares, parfois débauchées au math-rock, une rythmique vitaminée et un chant de débraillé irritable (voire plus) qui se chauffent du côté du punk californien, puis les aspirations pop catchy insolentes typiquement dans l’air du temps anglais, et enfin des égarements éthyliques empruntés au pub-rock, dont la seule issue pour l’auditeur est la défenestration ou le coma, bref, entre tout ça, aucune chanson digne d’intérêt.
Rien n’éveille l’attention, hormis peut-être le calamiteux Shipwreck, single qui ouvre l’album et dont le refrain supposé emphatique, tintements de xylophone et envolée vocale de "wooh" à l’appui, est vraiment trop écoeurant. Tiraillé entre une humeur potache - Bonded By Blood (A Song For Two Brothers), beatbox baveux, harmonie "barbershop", a cappella humecté de bière - et des structures dynamiques plus carrées et rigoureuses, Drop It ’til It Pops ne séduit et n’intéresse pas, non, faute en est aux mélodies imperméables, à l’épreuve de la singularité et d’une quelconque puissance.
Plutôt totalement transparents que réellement exécrables, les Hot Club De Paris ont tout de même pour eux de miser sur des guitares habiles, élastiques et soignées, qui ne rebutent pas. Ce qui n’est pas le cas de la voix criarde et vulgaire, qui ferait certainement sensation dans un groupe emo-FM. Pour être clair, leur jeu est solide mais, avec toute la bonne volonté dont ils sont capables, le groupe sombre dans l’indifférence, encore trop banal pour déchaîner les passions et attiser la haine.
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