Incontournables
Dummy

Dummy

Portishead

par Alexx le 28 mars 2006

paru en septembre 1994 (Go Beat ! / Universal)

Diminuer la taille du texte Augmenter la taille du texte Imprimer l'article Envoyer l'article par mail

Dans la série trip-hop, j’en veux, j’en mange et j’en rêve, j’appelle Portishead. Petit groupe formé dans les années 1990 pendant le boom de ce style musical. Pour l’anecdote, Geoff Barrow rencontra Beth Gibbons à l’équivalent anglais de l’ANPE. Depuis, un guitariste jazz/blues et un ingénieur du son les ont rejoints pour une aventure de seulement deux albums en un peu plus de dix ans ! Certes il y a bien eu quelques remixes et autres lives (dont le très fameux Roseland NYC Live) mais depuis, à part quelques rumeurs, quelques concerts avec Massive Attack et un album solo de la chanteuse (d’où il y eu beaucoup de rumeurs), que dalle, niet, nada, rien...

Alors pour patienter sur les dernières rumeurs d’un éventuel troisième album, intéressons-nous à ce qui est déjà en place : Dummy. Ce qui est difficile, c’est surtout de choisir entre deux disques très bon chacun. Mais ce choix s’est vite porter sur le premier car il est justement le premier (eh oui !). De plus, c’est un riche album en tous points et qui surtout ne vieillit pas d’une note (ou ride si vous préférez).

À l’époque on s’attendait à beaucoup de choses dans la lignée des Massive Attack. Que nenni, on pouvait d’ailleurs bien se demander ce qui pouvait y avoir de commun entre ces deux groupes outre un stagiaire sur Blue Lines et l’appellation musicale trip-hop. Tout d’abord, il suffit de prendre le temps de l’écouter et la magie fera le reste. Entre un Strangers aux rythmes saccadés et hachés sur une mélodie (musicale et vocale) des plus prenantes, un Sour Times et ses guitares tout droit sorties d’un western, un Glory Box emparfumé, un Mysterons des plus envoûtants et spectraux... on a de quoi faire ! Au premier abord, on se dit que c’est sympa et un peu trop mélancolique, puis on trouve quelques effets, des mélanges qui marquent l’album.

Ce qui ressort le plus dans cet album, c’est son aspect mélancolique, à la limite de la tristesse. Beth Gibbons y joue pour beaucoup avec sa voie au bord de la rupture. L’exemple le plus flagrant est certainement Roads, ode au chagrin avec son rhodes et ses cordes vous enveloppant petit à petit pour vous emporter par une basse surannée.

Parti sur les bases d’une expérience des plus captivantes, Geoff Barrow a réussit à s’approprier son propre mode de fonctionnement, inventant et se jouant des courants musicaux pour avancer dans son petit monde accompagné par le reste du groupe. Peut-être est-ce cela qui nous vaut d’attendre autant avant de pouvoir réentendre un nouvel opus de ces Anglais ? Le temps lui aura-t-il permit de faire médire 3D qui rappelle (amicalement) que les autres groupe de trip-hop ne font que reprendre ce qu’a fait Massive Attack mais avec quelques années de retard ? À B-Side Rock, on n’en doute pas !



Répondre à cet article

modération a priori

Attention, votre message n'apparaîtra qu'après avoir été relu et approuvé.

Qui êtes-vous ?
Ajoutez votre commentaire ici
  • Ce formulaire accepte les raccourcis SPIP [->url] {{gras}} {italique} <quote> <code> et le code HTML <q> <del> <ins>. Pour créer des paragraphes, laissez simplement des lignes vides.

Suivre les commentaires : RSS 2.0 | Atom



Tracklisting :

01 - Mysterons (5’05”)
02 - Sour Times (4’13”)
03 - Strangers (3’59”)
04 - It Could Be Sweet (4’18”)
05 - Wandering Star (4’54”)
06 - It’s A Fire (3’46”)
07 - Numb (3’56”)
08 - Roads (5’05”)
09 - Pedestal (3’41”)
10 - Biscuit (5’02”)
11 - Glory Box (5’06”)
 
Durée totale : 49’05”