Une chose est sûre : La Flèche d’Or, bar-concert dans le XXème arrondissement de Paris, à proximité du cimetière du Père-Lachaise est un endroit sympa ! Cette petite scène intimiste où, heureusement, on n’est jamais trop loin du bar, a le don de charmer tout routard du concert traumatisé par certaines grandes salles parisiennes à l’acoustique vraiment pourrie.

Ce soir, c’est le label Third Side Records, bien connu des fidèles lecteurs de B-Side, qui régale avec une soirée gratuite où est programmé Fugu, leur nouvelle signature, un artiste dont l’album As Found sort le 2 novembre sur le dit label.

Tout commence donc vers 21 heures avec l’arrivée sur la petite scène de l’artiste suédois Peter Von Poehl qui, selon des sources non officielles mais qui semblent fiables aurait tourné autrefois avec A.S Dragon. Muni de guitares, harmonica et de sa voix haut perchée, Peter Von Poehl déploie pendant environ 40 minutes un récital folk qui plait aux fans du genre (dont je suis). L’artiste agrémente tout ça par des petites anecdotes sur sa vie professionnelle et privée (on retiendra par exemple une histoire de mur abattu dans les studios pour la chasse à une hypothétique souris) avec un sens du récit très personnel, tout en pauses créant un important effet d’attente, ma foi bien sympathique. Après un bref rappel, notre ami folkeux scandinave quitte la scène et laisse la place à la « tête d’affiche » de cette soirée : Fugu.

La prestation livrée ce soir-là par l’artiste et son groupe est quelque peu décevante, fournissant du bon et du moins bon et laissant entrevoir une certaine difficulté dans l’exercice du live. La pop influencée 60’s du groupe a beaucoup de charme mais Fugu semble avoir une préférence marquée pour les complaintes au piano (exercice difficile qui ne réussit pas à tout le monde) moins convaincantes alors qu’on aurait préféré voir renforcer le rôle du backing band ma foi très intéressant. On peut regretter par exemple que le guitariste (qui semble avoir du moulinet de poignet à revendre) ne soit pas plus exploité pour enrichir les compositions et apporter un petit grain de folie aux prestations scéniques qui feraient alors de Fugu un groupe très intéressant. Le morceau Here Today, issu du prochain album, joué à deux reprises ce soir-là, est par exemple significatif du talent du groupe pour composer des morceaux entraînants et qui fonctionnent quand le groupe utilise tout ses atouts et pas seulement le chanteur. Cependant, celui-ci a la bonne idée d’achever le set par une reprise de Paul McCartney, qui semble être avec les Beach Boys son influence principale, Junk, bien exécutée et qui achève le concert par une note à la fois nostalgique et pertinente. A suivre...

Le reste de la soirée était alors consacré à deux DJ sets de Marc Collin (issu de Nouvelle Vague) et de DJ Chimo (membre de l’excellent groupe Cocosuma). Mais, malheureusement pour vous, votre serviteur ne peut vous rendre compte des prestations de nos deux DJs ce soir-là, car d’autres obligations l’appelaient. Et oui, malgré ce qu’on pense, il y a une vie après B-Side !