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H-Burns

H-Burns

par Brice Tollemer le 19 décembre 2006

La musique folk. De la vraie, de la pure, comme on en a rarement vue en France. Celle qui sent la bourlingue et le whisky. H-Burns a sorti ses Songs From The Electric Sky au mois de mai 2006, son premier album. Mais on reste étonné de la maturité et de la sensibilité qui se dégagent de ces onze titres qui le composent. Des mélodies qui accrochent et des paroles qui écorchent. Sincérité et humilité, ça fait du bien. Rencontre avec H-Burns, bercé par plein de bonnes choses.

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Inside Rock : Comment est venue l’idée de cet album, de se lancer comme ça dans cette aventure ?

H-Burns : En fait, j’avais écrit et composé des chansons acoustiques depuis des années, simplement je les jouais seulement chez moi, sans forcément avoir en tête l’idée d’en faire un album complet et de les produire sur scène. Cependant, au bout d’un moment, voyant que les morceaux s’accumulaient au fur et à mesure et prenaient forme, le projet d’en faire un disque est venu tout naturellement.

IS : Quelles sont tes influences ? On voit notamment que Songs From The Electric Sky est dédié à Johnny Cash...

HB : Oui, c’est vrai que sa disparition m’a beaucoup touché, tant je m’étais plongé dans ses "American Recordings" (Unchained, Solitary Man, The Man Comes Around, etc...) ces dernières années. Les disques de Leonard Cohen et de Bob Dylan m’ont aussi énormément marqué, il arrive ainsi que je reprenne Chelsea Hotel de Cohen en concert. Il y a aussi les compositions de Townes Van Zandt, qu’étrangement j’ai découvert il y a peu de temps. Pour les influences plus récentes, des songwriters comme Will Oldham (Bonnie Prince Billy) Bill Calahan (Smog) et Jason Molina (Songs : Ohia) baignent mon univers musical depuis une dizaine d’années maintenant...

IS : Justement, tes textes sont en anglais, c’est une écriture plus libre que le français, ou plus contraignante ? C’est une question de références culturelles ?

HB : Les textes en anglais c’était une évidence pour moi, oui. Je n’arrive pas à écrire en français, sans doute que les origines de mes influences ne sont pas francophones non plus, que ce soit dans le domaine de la chanson, de la littérature ou bien encore du cinéma. Il est vrai aussi, en ce qui me concerne, que la musicalité de la langue anglaise colle beaucoup plus à la folk.

IS : Peux-tu nous en dire un peu plus sur la manière dont l’album a été composé ?

HB : En fait, certains morceaux dataient déjà un peu tandis que d’autres ont été composés à Paris, juste avant de rentrer en studio dans les montagnes. Et finalement on a enregistré l’album en quelques jours seulement, dans une maison un peu reculée. On voulait vraiment que l’ensemble reste brut et dépouillé. C’était important pour moi. Par conséquent, c’est pourquoi pratiquement aucun arrangement n’apparaît.

IS : Il y a des thèmes précis que tu as voulus évoquer ?

HB : Honnêtement, je ne sais pas réellement ce que j’exprime à travers les textes que j’ai écris. Bien évidemment, certains parlent de sujets précis, comme notamment l’adolescence par exemple, mais la plupart sont tout simplement des impressions, des sensations, des sentiments qui n’ont pas spécialement d’idée directrice claire et définie.

IS : Tu fais aussi partie de Dont Look Back, groupe que l’on qualifiera de post-rock, même s’il est toujours délicat d’établir de telles étiquettes. Qu’est ce qui change fondamentalement quand on joue seul sur scène ?

HB : D’une certaine façon, je crois que l’énergie et la concentration sont foncièrement différents, puis bien sûr la façon d’interpréter les morceaux n’est pas la même. Quand tu es tout seul, tu es le seul maître à bord, tu ne peux te reposer sur personne, la marge d’erreur n’en est que plus limitée...Je pense que jouer à la fois pour Dont Look Back et en solo est d’une certaine manière très complémentaire, du fait aussi de la différence de style entre les deux !

IS : Ton actualité du moment : es-tu en tournée, planches-tu sur un nouvel album ?

HB : Je suis un peu sur la route en ce moment, je serais en Espagne au mois de février 2007 et normalement un peu partout en France en mars ! Récemment, j’ai assuré la première partie lors de cinq ou six dates d’Okervill River, on a bien sympathisé et leur batteur est même venu jouer sur un de mes morceaux, des gars très cool, vraiment.
Quant à l’album Songs From The Electric Sky, il ressort chez Boxson en février 2007 et sera agrémenté de quelques bonus, notamment des duos et deux ou trois vidéos.



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