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mercredi 15 avril 2015
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par Alexx le 19 septembre 2006
paru le 8 mai 2006 (Bella Union/Liberation Music)
Ces derniers temps, la scène indé australienne s’est faite de moins en moins discrète. On a eu droit aux Architecture In Helsinki, Wolfmother, The Go Betweens, The Vines, The Avalanches, et bien d’autres encore. Mais qu’en reste-t-il aujourd’hui ? Outre les Vines qui ont eu droit au succès lors de leur arrivée en Europe, les autres sont restés dans l’ombre de la musique indépendante. Pourtant, certains d’entre eux sont déjà connus, voire reconnus. Et c’est ici qu’on entre dans la ronde...
Certes, on ne veut pas jouer la carte de certaines radios à grand renfort de : « Nous avons découvert avant tout le monde ce groupe et personne d’autres avant nous ne leur a donné une chance... ». [1] Nous, nous voulons juste aider à vous faire découvrir des groupes. Dont Howling Bells, présent cet été dans le fort de Saint-Père... Je me permets donc ici de vous offrir une petite séance de rattrapage pour ceux qui n’auraient pas pu être à la Route Du Rock 2006 (voir ici). Car, c’est bel et bien là-bas que la découverte fut !
Le groupe (expatrié en Angleterre) est composé de quatre musiciens dont une sœur et un frère qui sont sur le devant de la scène. L’une aux chants et à la guitare rythmiques, l’autre à la guitare solo. Les présentations faites, passons maintenant à cette perle noire qu’est leur album éponyme. A la manière d’une Debbie Harry, Juanita ajoute un jeu sensuel aux compositions. Sa voix se fait tantôt langoureuse (A Ballad For Bleeding Hearts), tantôt blasée (Broken Bones). Jouant ainsi subtilement sur les intonations, la belle (croyez moi !) nous emmène dans un sombre univers.
Les compositions n’ont pourtant rien de spécialement tristes, ni mélancoliques. C’est un tout qui rend compte de ces ténèbres. Non pas que l’on ait envie de se donner la mort après quelques écoutes. Pensez plutôt à une de ces rares perles à la nacre noire. Sombres et étincelantes à la fois ! De plus, l’intelligence du jeu de guitares nous permet de faire pleinement confiance en cet album : leurs accords s’amusent à se répondre pour mieux nous perdre (Blessed Night, In The Woods). De temps à autres, un clavier sous la forme d’un synthé s’invite et teinte le tout d’une nappe qui n’est pas pour déplaire. Il arrive même que les instruments se fassent aussi légers que l’éther (Across The Avenue). Même dans les morceaux les plus enjoués (The Bell Hit), on ressent cet arrière-goût d’amertume.
Que dire de plus... On pourrait tergiverser pendant des heures sur le sujet. Pourtant, rien ne vaut l’écoute. Passons donc à l’action et faites comme moi, foncez écouter cette excellente rondelle difficilement trouvable...
[1] Pour l’anecdote, la petite sœur de RTL avait fait le coup un an après la sortie du premier album des Coldplay !
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