Sur nos étagères
Laylow

Laylow

Cirkus

par Alexx le 21 novembre 2006

4

paru en septembre 2006 (Wagram)

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Il parait que les cirques modernes perdent de leur superbe, de leur magie. Tout ce qui nous faisait rêver a disparu. C’est pareil avec beaucoup de choses. Certains disent la même chose vis-à-vis du rock, que c’était mieux hier. Pas faux. Dès qu’on a l’occasion de vivre une période palpitante, on a tendance à la regretter par la suite. Souvenez-vous de vos parents ou bien des autres adultes quand vous étiez petits, ils disaient qu’on avait de la chance, que c’est une belle période. Vrai, mais il faut garder une part de ces période sinon, on devient acariâtre et la critique ne se fait plus constructive mais acerbe et injustifiée.

Neneh Cherry, elle, a assisté voire même participé à la création du trip hop lors de son rapprochement avec la Wild Bunch [1]. Pour être plus précis, c’est son mari Burt Ford (connu aussi sous le nom de Cameron McVeigh) qui a réellement fait parti de la Wild Bunch. Puis il a produit, écrit, composé, etc... Lors de ses travaux, Karmil, toxico par médication vint vivre chez le couple. Musicien en détresse, Ford l’aida en travaillant avec lui. Lolita Moon est la copine de Karmil. À force de visite et de travail, ce petit monde décide de partir de Londres pour Stockholm pour fuir leurs démons (drogues pour l’un, le système scolaire pour l’une, l’industrie du disque anglais pour l’autre). Pour Neneh, ce fut juste un retour au source, dans ce lieu qui l’a vu naître et grandir.

Ensemble, ils travaillent sur un album établi sur des compositions de DJ, de guitares et de jeu de voix (pas moins de trois voix contrastées). C’est ainsi que Laylow vient jouer son rôle de trouble-fête dans le monde musicale actuel. Fort de leur expérience musicale où non, c’est naturellement que le mélange des genres teintés de mélancolie se dirige vers un album trip hop. Non pas que Laylow renouvelle le genre que l’on dit enterré et que les médias considèrent comme un style poubelle, mais la fraîcheur des chansons nous prouve le contraire.

Truffé de détail sonore, les compositions possèdent l’enivrement de ces chansons étourdissantes sinon résonantes au fond de nos cerveau dérangés. L’inventivité de Karmil ajouté aux qualités de Ford Burt (responsable du tube 7 Seconds et producteur de Blue Lines d’un petit groupe originaire de Bristol) donne une profondeur musicale rarement égalée en ces temps. De plus, et comme dit plus haut, Neneh n’est pas la seule chanteuse, Lolita Moon et Karmil s’adonnent à l’épreuve avec succès. On est comme hypnotisé par cet énorme jeu.

Les cirques sont des machines à rêve. Les plus petits sont toujours émerveillés par leur ambiance et la magie qui s’en dégage. Aujourd’hui, les cirques modernes ne font que démonstrations de performance. C’est un peu analogue à la musique, la qualité d’antan à tendance à disparaître (en terme de rêve et de magie) et celle qui reste se complait dans un formatage de rigueur. Cirkus ose musicalement et par là, peut se targuer de porter bien haut l’étendard qui fait leur nom.


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Tracklisting :
 
01 - Laylow (4’08”)
02 - Is What It Is What It Is What It Is (4’00”)
03 - Cutting Out A Career (3’38”)
04 - Failsafe (5’28”)
05 - Your Such An... (4’09”)
06 - Time For The Whistle (3’48”)
07 - Ruff Turf (3’06”)
08 - Fuc All The Doh (4’12”)
09 - Starved (3’50”)
10 - Love Can (4’22”)
11 - Born Again (3’22”)
12 - Fools (5’17”)
13 - Sunny Tuesday (5’25”)
 
Durée totale : 53’44”