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Melodia

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The Vines

par Parano le 4 novembre 2008

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Paru en octobre 2008 (Ivy League Records)

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Tiens, et si on tirait sur une ambulance ? Ça fait belle lurette que plus personne n’attend quoi que ce soit des Vines. Propulsés, en 2002, sur le devant de la scène, aux côtés d’autres sauveurs du rock (Hives, Strokes, White Stripes), les Australiens proto grunge ont rapidement déçu, jusqu’à disparaître des magazines. Un premier album bien troussé (Highly Evolved), un second en demi-teinte (Winning Days), et puis l’oubli.

Bagarres. Concerts catastrophiques (le chant !). Départ du bassiste. Craig Nicholls diagnostiqué semi-autiste. Un troisième opus (Vision Valley), pour rallumer la flamme, mais rien n’y fait. EMI, le label, jette l’éponge. Alors Nicholls s’entête, s’enferme dans sa chambre avec sa guitare acoustique, son paquet de clopes, et un kilo d’herbe. Il sait qu’il a du talent, le bougre. Il a écrit Get Free, Outtathaway, Autumn Shade, il connaît son Beatles et son Nirvana sur le bout des ongles (rongés ?), alors, il n’y a pas de raison. Ça doit marcher.

Sauf que non. Melodia, le nouvel album des Vines, est une gamelle intégrale. Pas que les compositions soient indigentes (la plupart feraient bonne figure sur un album des Foo Fighters), mais est-il Dieu possible de plagier sa propre écriture avec autant de suffisance aveugle ? Personne ne lui parle à Nicholls ? Personne dans son entourage ne lui a dit que ça ne se fait pas ? Pomper et repomper ses propres mélodies, jusqu’à l’outrance. Il est sec à ce point, l’Australien décoiffé ?

Bon, ce n’est pas tout d’affirmer, il faut démontrer. Je ne serai pas désobligeant au point de vous forcer à ingurgiter toute la discographie des Vines, d’autant que je l’ai fait pour vous, bandes d’ingrats. Croyez-moi donc sur parole. Melodia bégaie. Melodia radote, et arrachera des larmes de honte au plus obtus des fans. Melodia, c’est la croûte épaisse qui colle immanquablement au fond des vieux pots, dans lesquels, c’est bien connu, on fait les meilleures soupes.

Prenons les titres dans l’ordre : Get Out, c’est Get Free. Manger, c’est Don’t Listen To The Radio. Autumn Shade III, c’est… Autumn Shade. He’s A Rocker, c’est Highly Evolved. Orange Amber, c’est Candy Daze. True As The Night, c’est Going Gone. Kara Jayne, c’est… Mary Jane. Merrygoround, c’est TV Pro. A Girl I Know, c’est Spaceship, Scream, c’est F*** The World, et She Is Gone, c’est Homesick.
Le tout un cran en-dessous, évidemment.

On ne s’attardera pas sur la production putassière de Rob Schnapf, sans doute bien embarrassé de voir son nom associé à une telle débâcle.

Avis aux fans des Vines : faites quelque chose pour Craig Nicholls. Tabassez–le. Insultez-le. Noyez le dans la verveine. Ce type doit se reprendre, ou arrêter de faire des disques.



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1. Get Out (2’10")
2. Manger (2’02")
3. A.S. III (1’53")
4. He’s a Rocker (1’57")
5. Orange Amber (2’01")
6. Jamola (0’59")
7. True as the Night (6’07")
8. Braindead (2’26")
9. Kara Jayne (2’07")
10. MerryGoRound (2’12")
11. Hey (1’33")
12. A Girl I Knew (2’19")
13. Scream (2’00")
14. She is Gone (2’52")
 
Durée totale : 32’41’’