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mercredi 15 avril 2015
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par Sylvain Golvet le 24 mars 2013
En France on n’invente pas des genres, on ne lance pas de mouvements, on influence assez peu le patrimoine musical mondial. Par contre on aime triturer, malaxer et mélanger tout ça, si possible à l’extrême et le tout dans le même morceau, dans un esprit presque situationniste. Et tant pis si c’est compliqué à ranger dans les bacs.
Prypapisme - Un druide est giboyeux lorsqu’il se prend pour un neutrino
Pryapisme a plein d’amours : les chats, les noms de morceaux longs et absurdes, le terrorisme musical, le jazz, le death metal, Street Fighter et le rocococore (concept encore à définir). Avec cet extrait du nouvel album à venir, attendez-vous à pleurer, rire et vous tordre de douleur avec plaisir pendant 6min22.
Carnival in Coal - Fuckable
Sur French Cancan, le duo Arno Strobl et Axel Wursthorn passait Pantera à la moulinette salsa/zouk digne des meilleurs cocktails en chemises à fleurs. Leur maîtrise des genres n’est pas à prouver, notamment sur Fuckable, le titre funky/black de leur mythique album Collection Prestige à la pochette toute claydermanienne.
Pin Up Went Down - Diapositive
Imaginez Emilie Simon qui voudrait vous envoyer en mosh-pit. Encore un duo (dont un instrumentiste qui jouait avec Carnival in Coal, encore eux) qui peut se vanter de savoir tout jouer ou presque. Asphodel pourrait chanter n’importe quoi tant sa technique parait inattaquable. Point de délire et d’humour ici cependant, le tout est exécuté avec sérieux et application, voire même avec une certaine beauté comme sur Home.
6:33 & Arno Strobl - GGG Chapter I : Order of the Red Nose
Carnival in Coal n’existe plus vraiment mais Arno Strobl n’a pas pour autant quitté la musique. Il s’est récemment associé à 6:33 pour sortir un EP Gigles, Garlands & Gallows qui sonne comme "ce qu’aurait pu être Carnival in Coal en 2012". L’association donne quelque chose de très orchestré proche de Devin Townsend, dans un univers cinématographique que n’aurait pas reniés aussi bien Danny Elfman qu’Alex de la Iglesia (le disque développe une sombre histoire de nain marié à une femme à barbe qui devient serial killer)
Psykup- L’Autruche
Évidemment tous ces groupes ont forcément été bercés par Mr Bungle. Chez Psykup c’est encore plus évident. Le meilleur opus, Le Temps de la Réflexion, regorge de rupture de tons propre au combo Pattonien. Sur L’Autruche, Psykup passe d’une réflexion philosophique à du babillage furieux en un claquement de doigt. Le tout est aussi puissant que plein de groove.
Empalot - Manassé
Vus il y a quelques années sur la scène du VIP à St Nazaire avec Psykup, Empalot avait disparu de mon radar depuis un moment. Et maintenant que Gojira est au fait de sa gloire et pris au sérieux par la scène metal all over the world, il est toujours marrant de se rappeler ce que les frères Duplantier faisait de leurs instruments à leurs heures perdues. A savoir du terroir-core bien funky, avec chant en basque, basse bien ronde et même du saxophone. Leur spectacle scénique était aussi dadaïste que possible, à base de spectacle de marionnettes et de sketches absurdes. On aimerait bien revoir ça.
Câlin - Le Foot c’est le Pied
En ces temps d’electro française squattent les charts et les scènes du monde entier (Kavinsky, C2C, M83), on peut aussi se tourner vers l’underground, l’Amicale Underground même, label de Rien et de Câlin. Câlin donc, qui pourrait faire la nique à ses collègues si on lui laissait l’opportunité. Sur Black Chinese II (un peu comme chez Zombie Zombie), on marrie les BO de Carpenter avec semples des riffs de gratte bien datés. Et toujours des titres débiles comme ses collègues de playlist.
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