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Pieces Of The People We Love

Pieces Of The People We Love

The Rapture

par Kris le 21 novembre 2006

3,5

paru le 12 septembre 2006 (Universal Motown)

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Echoes résonne encore dans nos oreilles d’amateurs d’indie rock de temps à autre. L’un des meilleurs albums de l’année 2003 était l’œuvre des New-Yorkais de The Rapture, avec le single tonitruant House Of Jealous Lovers, tube interstellaire à faire rêver les raveurs et danser les rockeurs. Ils reviennent en 2006 avec Pieces Of The People We Love, qui représente l’étape tant redoutée du passage au second album. Finies les poses prosaïques, le mimétisme dilettante d’une scène post-punk, le protectionnisme du label DFA. The Rapture sort des caves sombres de l’electro-rock pour voir un peu à quoi ressemble le soleil au dehors, voir ce que ça donne de lâcher un peu le son des guitares et laisser les machines à l’intérieur.

Il ne faut pas se laisser avoir par le single Get Myself Into It qui écouté hors contexte n’est, il faut bien le dire, pas terrible. L’album en entier par contre est une petite tuerie en boîte. Moins immédiat que Echoes et ne bénéficiant d’aucun single ayant l’impact d’un House Of Jealous Lovers, ce nouveau Rapture n’en est pas moins fichtrement plus cohérent. The Rapture redécouvre le rock à guitares et délaissent parfois les modulateurs et boîtes à rythmes au placard, sans pour autant se délier totalement de cette identité post-electro-rock. Moins percutant de prime abord que son prédécesseur, Pieces Of People We Love n’en demeure pas moins autrement plus incisif et artistiquement plus complet et enrichissant.

Toujours aussi imprégné de la musique de Gang Of Four ou des Talking Heads, The Rapture swingue entre courants électro et post-rock redoutable. Le résultat se fait entendre divaguant dans les genres, surfant sur une vague électro-rock soulevée à bout de riffs déchirés, aculée sous un chant au couteau de Luke Jenner. Balançant entre le dandysme dansant et le rock technique purement lancinant, ce nouvel opus des New-Yorkais fait preuve d’un funambulisme assez efficace et pertinent. Ni tapageur comme Echoes ou pilleur de tombes comme Echoes, mais non plus aussi tape-à-l’oeil qu’Echoes, ce Pieces Of The People We Love est simplement un album homogène, dansant, perspicace et très très classe. On pense surtout à la stylisée Whoo ! Alright Yeah... Uh Huh dont le nom évocateur résume parfaitement les prétentions modestes et hédonistes de The Rapture : funky, rock, disco, groove. Hype.



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Tracklisting :
 
1. Don Gon Do It (4’35")
2. Pieces Of The People We Love (3’43")
3. Get Myself Into It (4’42")
4. First Gear (6’23")
5. The Devil (4’37")
6. Whoo ! Alright Yeah... Uh Huh (3’48")
7. Calling Me (3’46")
8. Down For So Long (3’47")
9. The Sound (4’25")
10. Live In Sunshine (3’59")
 
Durée totale : 43’45"