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Set Yourself On Fire

Set Yourself On Fire

Stars

par Napst le 14 mars 2006

4

sorti en décembre 2004 (Arts & Craft)

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Il y a des disques dont on se demande comment on a pu si longtemps passer à coté. Sorti il y a un an, Set Yourself On Fire est le troisième album du groupe Stars, un des groupes qui gravitent autour du collectif montréalais Broken Social Scene (comme la chanteuse Leslie Feist ou le groupe Metric). Dans le sillage d’Arcade Fire, on voit ainsi débarquer beaucoup de groupes canadiens de grande qualité, qui apportent quelquechose à la scène actuelle.

Mais revenons à ce petit bijou. Dès l’écoute du premier titre Your Ex-Lover is Dead, on est touché en plein coeur par la beauté simple de ces cordes et par cette mélodie qui a quelque chose de familier (même si on ne pourrait pas dire où on a déjà entendu ça). On retrouve cette sensation de bien-être à laquelle on reconnait de la bonne pop indé. Après cette entrée en matière magistrale, on est à la première écoute un peu frustré par la suite. Stars aborde des styles variés avec un côté electro parfois marqué. Les mélodies sont tour à tour tristes ou entraînantes, et laissent l’impression générale d’une pop légère, plaisante mais un peu passe-partout.

Pourtant certains passages plus aventureux voire noisy nous font dresser l’oreille, et nous donne envie de faire une seconde écoute plus attentive. Et là on découvre une perfection, un souci du détail qu’on ne ne soupçonnait pas. Un des atouts du groupe est l’alliance tantôt en solo, tantôt en duo, de la voix sobre, presque effacée de Torquil Campbell et de celle douce et caressante d’Amy Millan. Leurs voix se posent parfaitement sur les orchestrations sophistiquées tissées par le groupes tout au long de ce disque. Par exemple Set Yourself On Fire ou What I’m Trying To Say commencent sur de petits synthés rigolos façon années 80, mais ils sont vite rattrapés par un déluge grandiose de guitares, de piano, de cordes. The Big Fight est une ballade jazzy-pop qui se termine sur une note lounge. Radiohead ne renierait pas l’orchestration un peu barée de He Lied About Death. On notera aussi le remarquable Soft Revolution dont le titre résume bien l’ambition du groupe (meme si parler de révolution est un peu exageré). Le final du dernier titre, Calendar Girls nous laisse dans un état proche de l’apesanteur.

Au final, voici un groupe capable de composer une pop fraîche et accessible tout en étant d’une profondeur et d’une finesse rare. Cela laisse peut être augurer un brillant avenir pour eux. En attendant, ils ont réussi avec Set Yourself On Fire, un disque qu’on a et qu’on aura plaisir à réécouter.



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Tracklisting :
 
1. Your Ex-Lover Is Dead (4:16)
2. Set Yourself On Fire (5:39)
3. Ageless Beauty (4:06)
4. Reunion (3:40)
5. The Big Fight (5:22)
6. What I’m Trying To Say (3:22)
7. One More Night (5:18)
8. Sleep Tonight (2:44)
9. The First Five Times (3:00)
10. He Lied About Death (5:12)
11. Celebration Guns (3:05)
12. The Soft Revolution (3:16)
13. Calendar Girls (4:07)
 
Durée totale : 53:08