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The Best Of The Sue Years 1962-1965

The Best Of The Sue Years 1962-1965

Jimmy McGriff

par Nils le 17 avril 2007

5

paru en mai 2006 (Phantom)

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Ah ! Ça vous en bouche un coin qu’un feinéant comme moi, avec son Please Kill Me en livre de chevet, qui ne peut pas se passer de sa dose de Rock And Roll (version live de 1973 face B de Rock N Roll Animal) au minimum deux fois par jours, vous parle de Mr James Harrell McGriff.
Né à Philadelphie en 1936 (bon endroit, bon moment), il commence le piano à l’âge de cinq ans puis après un passage dans la police va s’en écarter pour vivre avec la musique et devenir une icône majeure pour un paquet de gens, Arthur Lee en faisant un de ses principaux dieux.
Sans Richard Holmes, pas de Jimmy McGriff et de bombes grooves comme Blues For Joe ou la "cover" de Ray Charles I’ve Got A Woman (Part 1) présents sur cette réédition.
Réédition qui ne comporte donc que les titres parus sur le label Sue Records, entre 1962 et 1965. Déjà, à la base, quand on entend Sue Records, on ne bronche pas. La culture mod, et surtout des noms qui font rêver, bouger, comme Derek Martin (n’empêche que Johnny Thunders contrairement à ce que l’on pourrait croire n’a pas du tout massacré Daddy Rolling Stones. Oui, ça n’a rien à voir), Soul Sister, Ike et Tina Turner et bien d’autres.

Mais, excusez-moi pour certains, je ne suis pas poseur, juste accro à ce qui s’écoute et ce qui est bon. Sauf que j’ai toujours considéré que vu l’état de la musique de nos jours (c’est à dire pas de quoi valser toute l’année), autant garder quelques perles pour plus tard et donc ne pas s’empresser de tout découvrir en trois mois.

Ce que je ne fis pas avec ce disque. Je l’ai littéralement dévoré à sa parution pour, d’ores et déjà le placer parmi les meilleurs rééditions jamais parues. En 1962, Jimmy McGriff jouait de l’orgue depuis deux ans (dans un sens, il venait juste de faire son dépucelage électrique) mais la maîtrise est déjà présente, et les une heure vingt de jazz funk passe toutes seules à n’importe quel moment de la journée. Alors, toutes ces petites pépites sont piquées soigneusement dans des albums remplies de perles, en commençant par I’ve Got A Woman (1962) où vous vous sentez obligatoirement emporté par le jeu de All About My Girl et le rythme « so jazz » basse/batterie qui l’accompagne. Vient ensuite One Of Mine (1963) dont la chanson du même nom reprend le même principe que l’ensemble du premier album. Une continuité qui sera interrompue par trois titres live extrait de l’album Jimmy Mc Griff At The Apollo (1963). Frame For The Blues (écrite par Slide Hampton) et son saxophone qui en font une envolé musicale si excitante que la vivacité du dernier titre (A Thing For Jug) commence à nous faire même suer tellement notre corps devient difficile à contrôler.

Mais il est grand temps de respirer, on revient au studio avec l’album Jimmy McGriff At The Organ (1964). Un temps calme (Kiko et All Day Long), puis, comme si il ne pouvait s’en empêcher, Jimmy McGriff nous réécrit une envoûtante composition jazz (Hello Betty) qui fait, comme toujours, mouche. Vient le moment de mettre un terme à ces belles années et d’en finir avec cette machine à l’atmosphère blues jazz. Comme on dit, le meilleur pour la fin, avec l’album Blues For Mr Jimmy (1965) dont est extrait cinq titres. Jamais plus vous ne pourrez vous passez de l’intro de Blues For Mr Jimmy, du doigté de maître de Sho’Nuff et du solide slow Blues For Joe. Endormez vous calmement sur Cash Box et n’oubliez jamais que Jimmy McGriff est là, pour le meilleur, et c’est tout.



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Tracklisting :
 
1. I’ve Got A Woman (Part 1) (2’35")
2. All About My Girl (3’57")
3. MG Blues (4’57")
4. The Last Minute (4’17")
5. One Of Mine (4’38")
6. Spindletop (4’58")
7. The Deacom (6’52")
8. Frame For The Blues (5’49")
9. A Thing For Jug (5’38")
10. Kiko (3’27")
11. All Day Long (3’53")
12. Hello Betty (4’57")
13. Discoteque USA (3’24")
14. Blues For Mr Jimmy (4’57")
15. Sho’s Nuff (3’56")
16. Blues For Joe (3’02")
17. Cash Box (3’40")
 
Durée totale : 80’00"