Le premier titre (Arctarus) est aussi le premier single. Le riff montant en puissance dès le début annonce que la chanson risque d’être nerveuse. Et elle remplit son rôle de single en représentant bien l’album. C’est peut-être là que réside la faille. Les compositions sont rythmées mais trop schématisées (couplet, refrain, couplet, refrain, petit solo et on reprend ...), ce qui fait qu’une certaine lassitude peut montrer le bout de son nez après quelques heures d’écoute.

Mais revenons sur les autres titres. Outre quelques morceaux aux débuts surprenants (tel Money), ces chansons se rattrapent par la suite avec nervosité. Notons que l’on peut entendre dans ce dernier une caisse enregistreuse si on tend bien l’oreille. Qui plus est, le “money” hurlé au début de la chanson ressemble étrangement au “money” du même titre par Pink Floyd (un hommage ?). Quelques titres sortent du lot comme Starwest, Torpedo ou Winona ! Une intro et un début de chanson calme voire sombre qui décolle ensuite pour partir sur des guitares ravageuses. Et c’est bien ici que les Hollywood Porn Stars révèlent tout leur talent. La voix un peu éraillée du chanteur donne une force aux paroles chantées en anglais.

Les Hollywood Porn Stars font preuve d’efficacité et de ténacité dans leurs chansons, faute de grande originalité. Les titres se suivent et se rappellent mutuellement. Les compositions teigneuses tranchent avec ce que l’on peut entendre sur certaines radios ! Ils pourrait d’ailleurs avoir d’autres singles, Year Of The Tiger est taillé comme une source à single. Les Belges nous le montrent encore : leur scène est étonnante et n’attendent qu’une chose, envahir nos oreilles.