Dernière publication :
mercredi 15 avril 2015
par mot-clé
par index
par Fino le 5 décembre 2006
paru le 17 avril 2006 (Rough Trade)
Il est des compilations, des sélections de morceaux à figurer sur un disque, dont on a beau chercher l’intérêt à s’en arracher les poils de nez, on se retrouve à nager désespérément dans un océan de perplexité. All Night Disco Party, titre des Brakes ou annoncé comme tel sur la pochette est triplement au programme de ce faux single.
Pourquoi faux ? On pourrait arguer de l’absence d’une vraie face B (et sur ce site, on y est très attaché...), l’objet n’incorporant que des remix sur lesquels on aura à revenir ; on aura à y revenir tout simplement car, et c’est bien là le scandale principal, le morceau original, LE All Night Disco Party des Brakes, est absent du disque !
Quand on a dit ceci, on ne sait même pas quoi ajouter au portrait, maigre mais déjà affligeant. Et pourtant, tant qu’à faire, enfonçons l’objet dans la platine, enfourchons la chaîne Hi-fi et essayons de lui faire régurgiter ce qu’elle a dans le ventre. Un petit avant goût pour ceux qui ont demandé le programme : sont annoncés en tout et pour tout trois remix d’un morceaux qui était déjà taillé pour les clubs...
Le travail était donc pré-mâché. Le titre, très moyen mais qui par contraste apparaît absolument titanesque, faisait la part belle au rythmes lourds et aux voix électroniques et hachées. Il ne s’agissait donc que de sur-amplifier une rythmique qui n’en avait vraiment pas besoin, et de noyer une guitare utilisée sporadiquement - seul alibi rock du titre - sous une avalanche de basse dénuée d’intérêt.
C’était le résumé de All Night Disco Party (Graham Sutton Remix) ; le morceaux suivant, All... (Kahuna Mix) et plus ou moins le même, en plus prétentieux, et présentant une personne frappant sur des casseroles au début et de notes électroniques faussement psychédéliques désarticulées du plus mauvais effet.
Le dernier des travaux d’Hercule, All... (Herbert Remix), a le mérite de n’avoir rien à voir avec ce qu’il a été donné d’entendre. Point négatif : le morceau est foncièrement ridicule et dénué du moindre intérêt musical. On reste devant cette machine à pop corn cinq minutes, puis on tourne les talons.
À l’issue de l’écoute, un profond scepticisme (et éventuellement une envie de pop corn) ne peut que s’emparer de l’auditeur, qui voulait probablement autre chose. Un vrai single des Brakes par exemple. Ou à la limite une compilation de remix, mais légèrement plus... étoffée disons.
Répondre à cet article
Suivre les commentaires : |