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mercredi 15 avril 2015
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par Vyvy le 1er décembre 2009
paru pour la première fois le 30 novembre 1970 (Apple / EMI) ; réédité le 23 janvier 2001 (Parlophone / EMI)
Le nouveau millénaire voit la réédition du premier véritable album solo (ses deux premiers efforts étaient des instrumentaux) de George Harrison. L’édition du trentenaire de ce joyau de la pop a cherché, titre de l’album oblige, à se détacher de l’original, au moyen d’une relecture, à l’aune des 30 ans écoulées depuis 1970, de l’album en son intégralité. Côté album, on retrouve donc des versions inédites, des jam sessions avec Eric Clapton, Bob Dylan ou encore Derek And The Dominos. Côté couverture, la version originelle de Barry Feinstein a été relookée par David Costa et l’équipe de graphistes Wherefore Art ?
On retrouve des nains de jardins affalés sur le gazon, d’une taille imposante, entourant l’ancien Beatle qui est assis négligemment sur un tabouret. Chevelu, barbu, il est accoutré d’énormes bottes de jardinage. L’esprit sylvestre de la pochette est encore renforcé par l’arrière plan boisé. Mais les couleurs, nouveautés de cette réédition, mettent en avant le bizarre de la pochette. Touches de quadrichromie, la moitié des corps reste en noir et blanc, les bonnets deviennent rouge, et le violet omniprésent.
Ouvrons le coffret. Le livret est, on pouvait s’y attendre, violet, et ponctué de photos d’origine et une photo de George en 2000. Mais les pochettes des deux disques ainsi que la couverture du livret sont elles encore des versions détournées de la pochette originale. Car, George n’a que grandit dans sa foi écologique au cours de ces années écoulées. Les différentes couvertures sont comme une progression dans le cauchemar écologique qu’il envisage et contemple chaque jours.
CD1, derrière la ligne boisée, trônent désormais deux grandes tours d’immeubles et cinq réacteurs nucléaires fumant.
CD 2, on peut appercevoir deux immeubles de plus (dont un violet !), quelques habitations résidentielles devant, et juste derrière les réacteurs (qui eux crachent plus de fumée) se dessine un pont.
Le livret, en apothéose, nous présente un Harrison à l’ombre d’une gigantesque autoroute. Les arbres ont a moitié disparus, les immeubles se sont rapprochés et sous l’autoroute s’est installée une station-service. Et toujours, George et ses nains, stoïques au premier plan.
Alors oui, George s’est bien amusé, mais comme souvent, sous l’humour se cache un fond sérieux, et M. Harrison n’y échappe (hélas) pas. “If you haven’t already noticed, our planet has been concreted over at an alarming rate and let’s hope in another thirty years we don’t have to add Planet Earth to the R.I.P’s” (si vous ne l’avez pas déjà remarqué, notre planète a été bétonnée à une vitesse alarmante, espérons que dans trente ans nous n’ayons pas à rajouter celle-ci à la liste de nos chers disparus) peut-on lire dans le livret. All Things Must Pass, disque écolo, cette édition est aussi un des derniers travaux d’Harrison ...
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