Noms : Ruppert Lydon et Lawrence Rudd (respectivement compositeur et chanteur).
Particularité : marqués au fer chaud par les années 80.

J’entends d’ici les cris d’horreurs des gens pour qui cette décennie n’est qu’une plaie béante dans l’histoire du rock’n’roll et qui ont aux yeux clips ridicules (fringues tout autant) et musique asseptisée aux synthés et caisses claires. Ravalez vos certitudes jeunes padawans et vous vous rendrez compte que ceux qui satisfont vos cages à miel ces derniers temps (Interpol, Ghinzu, Bloc Party, Kings Of Leon...) pillent sans vergogne cette époque pour en retirer souvent le meilleur !

Ce duo londonien, issu d’un cover band spécialisé dans les reprises de Police et Queen, n’est pas en reste ! On sent d’emblée les longues heures d’écoute de New Order, des Happy Mondays, des Specials ou encore de Madness (Cherry Tree), de Police bien sûr (Boner, Daylight Goes) etc...Mais loin de plagier ces groupes, Grand National réussi à digérer ces influences et nous offre un premier album maitrisé de bout en bout et vraiment jubilatoire : des loops entêtants (Drink To Moving On, Talk Amongst Yourselves) couverts par une basse omniprésente (Peanut Dreams, Playing In The Distance) et agrémentés de guitares cristallines (Litter Bin).

Ces chansons vont frapper l’auditeur par leur caractère familier mais sans jamais lasser. Il est rare qu’un album (premier de surcroit) soit aussi cohérent du début à la fin et ils seront sans aucun doute attendus au tournant. Qu’importe, délectons-nous de ce bel opus en attendant.

Je me souviens d’un souhait formulé par un grand musicien oxfordien : « J’aimerais faire des disques que l’on pourrait passer en discothèque ». Vu le potentiel dansant de cet album, ce dernier a un début de réponse...ou peut-être n’en est-il plus là ? Allez savoir...