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par Alexx le 24 avril 2007
paru en janvier 2007
Les DVDs musicaux sont souvent traités comme de purs instruments de marketing. Des extraits de lives par-ci, quelques clips sous forme de bonus par là avec une à deux chansons inédites pour couronner le tout... En général, on achète ce genre d’objet lorsqu’on a assisté au concert ou bien pour compléter sa collection de tel ou tel artiste ou encore par pur collection. Lorsqu’on attend un peu, on trouve ces galettes à des prix revus à la baisse et donc avec un intérêt augmenté à choisir parmi ceux cités dans la phrase précédente. Mais le, ou devrai-je écrire les DVDs qui nous réunissent ici sont l’exception qui confirment la règle ! Outre le fait d’être un fan inconditionnel de Dionysos, j’adore collectionner les produits marketings pour le plus grand malheur de mon portefeuille. Et, en comparaison avec les autres disques, c’est bien Monster In Live qui remporte la palme du plus haut intérêt. Approchez et venez voir de quoi il en retourne...
On va vite prendre la technique pour ensuite mieux la jeter. Car le principe du DVD est bien entendu d’avoir l’image mais aussi et surtout un bon son. De ce côté-là, deux galettes, deux formats : un son stéréo et un en dolby stéréo. Pour ceux que ça intéresse, le dolby stéréo, c’est la qualité dolby pour la majorité de gens qui n’ont pas un home cinema chez soi... Du point de vue image, un 16/9 pour le premier et un 4:3 pour le second. Un point noir cependant : l’image des deux concert est un peu sombre [1]. Nonobstant, on s’en fout un peu, l’image est là et de bonne facture ! Bien, expulsons la technique et choisissons un disque à faire tourner : soyons logique (et impatient) et commençons par le début, le disque 1.
Rien que cette galette vaut l’achat de ces DVDs : concert au Zénith de Paname avec la synfonietta de l’École de Musique et de Danse de Belfort. Ces musiciens ont tournée pendant une partie de l’été avec les six valentinois. Pour l’image, l’orchestre symphonique est d’un côté de la scène pendant que Dionysos utilise le reste. Et il en faut une sacrément large pour accueillir la cinquantaine d’“écoliers en musique” en plus du groupe qui prend une place quasi aussi grande que leurs comparses... Mais passons et assistons à l’entrée du groupe. La synfonietta est déjà en place et joue Giant Jack’s Theme pour l’arrivé des six membres dionysiaque. Et dès ce moment, on comprend que l’on va avoir à faire l’une des meilleures représentations. Sublimé par les cordes, les chœurs, les cuivres et les bois ainsi que bien d’autres instruments, les chansons ne sonnent plus pareil. On a le droit à une nouvelle réécoute des chansons ici proposées, en plus de l’aspect live... À noter que l’aller-retour final de Mathias a été accéléré pour d’obscures raisons (à contrario de celui de l’Olympia).
L’Homme Qui pondait Des Œufs devient plus burlesque grâce à la chorale. Où Giant Jack prend vie devant vos yeux (et surtout dans les oreilles) à l’aide du renfort philharmonique. Je ne parlerai pas de Thank You Satan qui vous fait s’hérisser les poils de plaisir. Quant au final avec le diptyque Jedi et Cox 2, la folie peut s’emparrer de vous pour vous faire regrettez de n’avoir pû assister à ce déchainement de slam. Car non content de se jeter dans le public, Mathias invitera Jean-Jacques Griesser (chef d’orchestre et directeur de la troupe de Belfort) et tous les volontaires philharmoniques de slammer comme des fous (choses à laquelle ils s’adonneront de tout cœur) !
Je terminerai là-dessus. Imaginez tout de même le contraste qu’offre ce genre de rencontre : un groupe de punk/rock/folk à violons et cœurs... Avouez qu’ainsi décrit, cela laisse dubitatif. Mais le charme est parfait et la symbiose suit. D’un côté, une rigueur toute métronomique et de l’autre, des gens farfelus tous aussi métronomiques...
Le premier disque diffusé, le temps recule pour revenir en décembre 2005 où le groupe envahissait l’Olympia. Concert chroniqué par Arnold (voir ici ), je me permettrais d’être plus bref. Car même si c’est la fin de la première partie de leur tournée, le show est rodé sera assez similaire dans l’interprétation et le tracklisting. Reste que c’est un excellent concert mais pour en profiter pleinement, où vous le regardez avant celui du Zénith ou vous patientez suffisamment entre les deux visionnage.
Passons aux bonus. Eparpillé sur les deux galettes, ils sont d’un intérêt divers. On a droit aux classiques clips que ce genre de produit se doit de proposer. Il y a bien entendu quelques autres live : acoustique pour une radio parisienne et les deux participations pour une chaîne TV crypté. C’est classique et on passe dessus comme sur un hérisson sur l’autoroute... Pour relever la sauce, les participations live sont déjà meilleures. L’intervention de Mathias sur la reprise de Mister Chat de Cali est marrante et le duo groupé avec Louise Attaque au grand complet (donc deux batteries, deux violon et toutes les autres guitares et chanteurs lui vont avec) sur la reprise de Song 2 de Blur est des plus décoiffantes. Certainement le meilleur de cette pléiade d’extraits. Le gros morceau reste cependant le film préparatoire de l’album Monster In Love et de la collaboration avec la synfonietta. On y apprend diverses choses et anecdotes auxquelles on n’avait pas eu droit si on s’était procuré la version accompagnée d’un DVD lors de la sortie de leur dernier album.
Nous voilà donc gavé jusqu’à plus soif avec plus de cinq heures de show ! Et pour peu que l’on veuille entrer dans la tornade dionysiaque et que l’on accepte de rester bien tranquillement installé dans son canapé, ce double live est à ne pas manquer !
[1] mais j’ai tendance à être chiant de ce côté là...
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