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Noel Gallagher's High Flying Birds

Noel Gallagher’s High Flying Birds

Noel Gallagher’s High Flying Birds

par Gilles Roland le 1er novembre 2011

4

paru le 17 octobre 2011 (Sour Mash)

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Sur une démarche proche de celle adoptée par Dave Grohl à la mort de Kurt Cobain, Noel Gallagher s’est enfermé chez lui lorsque Oasis a explosé sous la pression exercée par les égos surdimensionnés des éternels frères ennemis (Oasis qui repose actuellement sous la terre battue du Parc de St-Cloud à Paris. RIP). Il a attendu que les chansons viennent à lui et s’est mis à gratter des mélodies sur sa guitare, comme le simple song-writer qu’il n’a finalement jamais cessé d’être, assurant à (presque) tous les postes. De son côté, Liam, fort du soutien des musiciens de son ex-combo, a fomenté à la hâte un disque plein de fougue rock, moins torturé et toujours très proche de l’inévitable influence des Beatles.

La sortie du premier album de Noel permet en cela de répondre à la question suivante : qui menait véritablement Oasis ? Liam ou Noel ?
La réponse, on là connait depuis belle lurette et les dix titres qui composent le premier essai éponyme de Noel ne font que nous confirmer un fait établi : Oasis a toujours été le groupe de Noel. Et si Liam et les autres ont, avec Beady Eye, reproduit en majeure partie la formule de leur ex-groupe, Noel, pour sa part, s’affranchit suffisamment des influences d’antan pour convaincre et ainsi continuer à écrire son histoire. Une histoire qui donne un assez bon aperçu de ce qu’Oasis serait devenu s’il existait toujours.

En se retrouvant seul aux commandes, Noel a donc fabriqué un disque à son image. En résulte une collection de chansons simples, immédiates, efficaces et toujours un poil prétentieuses. L’ainé des Gallagher ne se trahit pas, pas plus qu’il ne tourne le dos à la pop qui a contribué à faire d’Oasis l’un des combos les plus importants des années 90. Alors forcement, l’originalité n’est pas tout le temps de mise et l’évolution de se mesurer aux arrangements des titres. Le chemin reste balisé mais ce n’est pas nécessairement un mal. Que se soit avec l’imparable single The Death of You and Me ou avec le possible futur hymne pop Dream On, la sauce est familière mais relevée comme il se doit.

Ces nouvelles compositions, habillées avec goût, sonnent comme on pouvait l’espérer et c’est très bien comme ça. Noel trace sa route, tranquillement et confiant. Et même si une telle assurance peu déplaire, il convient de reconnaitre dans ce disque le talent d’un artiste entier et simple, garant d’une pop noble et épurée.

Reste plus à Noel qu’à confirmer la chose en live. Un détail dont il devrait s’acquitter avec aisance si l’on se base sur ses premières performances. Des gigs où là encore la sobriété et la simplicité sont de rigueur.



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Tracklisting :
 
1. Everybody’s On The Run (5’31’’)
2. Dream On (4’29’’)
3. If I Had A Gun (4’09")
4. The Death Of You And Me (3’29’’)
5. (I Wanna Live In A Dream In My) Record Machine (4’23’’)
6. AKA... What A Life ! (4’24’’)
7. Soldier Boys ans Jesus Freaks (3’22’’)
8. AKA... Broken Arrow (3’35’’)
9. (Stranded On) The Wrong Beach (4’02’’)
10. Stop The Clocks (3’06’’)
 
Durée totale : 42’27"