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Quixotic

Quixotic

Martina Topley-Bird

par Alexx le 6 mars 2007

4

paru en décembre 2003 (Discograph/Epic)

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Rappelez-vous, c’était en 1995, Tricky sortait son premier album et il était accompagné au chant d’une gamine d’à peine dix-sept ans (voir ici). Cette gamine, il l’a rencontré dans une chorale au début des années 90 puis ils ne se sont pour ainsi dire, jamais quittés. Lorsque Adrian Thaws délaissa Massive Attack pour sa carrière, la gosse est toujours présente avec son brin de voix et toutes l’inspiration qu’elle procure à Tricky. Elle devient en quelque sorte sa muse. Baignée dans les méandres des mélanges musicaux, la fille deviendra femme. Cette femme s’appelle Martina Topley-Bird.

On peut avouer sans peur qu’elle a beaucoup apporté à Tricky ; et vice-versa. Outre leur relation amoureuse, elle lui a permis d’exorciser ses démons dans ces chansons. Tandis que ce dernier lui fera connaître le monde de la musique. Forte de ces expériences, elle deviendra choriste et participera à plusieurs albums de la scène underground anglaise (tel Son Of Dave). C’est à vingt-cinq ans qu’elle décide de faire son premier album. Depuis, elle a chanté sur All Alone de Gorillaz présent sur Demon Days.

C’est donc en 2003 qu’elle sortira son premier album (et le seul pour le moment malgré la préparation d’un second depuis 2005 !). Très inspiré par le monde auquel elle a participé, Quixotic sonne donc à la manière d’un album de trip hop même si fondamentalement ce dernier n’en est pas un. Voguant entre rock, soul, pop, et bien entendu trip hop, la belle explore son petit univers de sa voix et nous fait frissonner de plaisir. Et autant le dire de suite, l’ombre de Tricky plane sur certains titres puisqu’il en a produit certains et y est même allé de sa voix sur Ragga. Pour ce qui est des assistances (puisque nous y sommes), Josh Homme et Mark Lanegan de Queens Of The Stone Age ont aussi été de la partie pour la conception du single Need One.

Quand on écoute Quixotic, l’hétérogénéité vient vite à l’esprit. Entre les titres calmes (Lullaby, Anything), ceux plus torturés (Sandpaper Kisses, I Wanna Be There), voire assez énervés avec une guitare à la limite du punk comme Ilya, le tout est traité avec différentes empreintes stylistiques tel le rock, un soupçon de pop, une pincé d’ambiance jazzy nappé de soul. Bref, on croirait presque que l’on a affaire à une démo ou à un book. Mais lorsqu’on arrive au bout de l’écoute, on se rend compte de la cohérence de l’album sur lequel plane une mélancolie certaine. Car la voix de Martina est vraiment parfaite pour ce genre de sentiment. Ne pensez pas ici à la tristesse souvent associée à cette sensation, mais plutôt comme à un souvenir de moment de vie doux/amère qui nous fait sourire et nous fait du bien [1].

En tout cas si vous voulez vous faire plaisir, n’hésitez pas. Surtout que vous connaissez déjà au moins un titre puisque Lullaby a été utilisé dans une publicité pour un parfum et qui est encore diffusé aujourd’hui. Aucune excuse donc pour tenter l’écoute qui sera certainement fructueuse.



[1Non, je ne suis pas maso !

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Tracklisting :
 
01 - Intro (1’13”)
02 - Need One (3’57”)
03 - Anything (4’27”)
04 - Soul Food (5’32”)
05 - Lullaby (4’24”)
06 - Too Tough To Die (3’59”)
07 - Sandpaper Kisses (3’54”)
08 - Ragga (3’17”)
09 - Lying (4’16”)
10 - I Wanna Be There (4’34”)
11 - I Still Feel (4’38”)
12 - Ilya (2’37”)
13 - Stevie’s (Day’s Of A Gun) (4’33”)
 
Durée totale : 51’31”