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mercredi 15 avril 2015
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par Fino le 2 octobre 2007
Paru en juillet 2007 (Peacefrog)
Inattendu à cette époque, à cet endroit. C’est le moins que l’on puisse dire de Findlay Brown, jeune auteur-compositeur-etc britannique qui, en l’espace de ses onze titres, nous fait revivre le son de l’Amérique des années 1960, chantée en mode folk, dans la tradition des Peter, Paul, Mary, Seeger et autres Jefferson Airplane quand ils sont apaisés.
On est plus dans le ragoût de campagne que dans la soupe populaire, même si les écueils sont parfois durs à esquiver. Il est délicat, dans un tel genre, de s’en sortir indemne, les recettes des deux marmites étant sensiblement identiques. Un chant doux qui s’emporte, quelques accords de guitare qui s’emballent, une pincée d’arpèges…
Dans son style relevé par une pointe de poussière, Findlay Brown, après plusieurs écoutes impitoyables, s’en sort pourtant fort bien. La voix conte, refuse la pleurnicherie, se laisse couler sur le torrent légèrement mouvementé tissé par une guitare sobre et de très jolis arrangements. I Will (Ghost Ship), à peine dissipé que l’album s’achève déjà sur Twin Green Pram. C’est tout juste si l’on a remarqué les rapides Losing The Will To Survive (ô joie de vivre de la musique folk).
Peu d’embûches gorgées d’adrénaline sur la route donc, et pourtant, "Separated By The Sea" tient inlassablement en scelle. L’oreille refuse de se lasser des sept minutes de Don’t You Know I Love You, de son envolée country, de son finish psychédélique, et de tant d’autres pistes que l’on n’a de cesse de défricher. Le plaisir est non feint, chose assez rare récemment dans le genre non seulement pour être soulignée, mais surtout pour que le disque reste à côté de la platine, soigneusement posé près des illustres prédécesseurs, à côté desquels il n’a pas à rougir.
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