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mercredi 15 avril 2015
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par Cypher le 1er mai 2007
paru en 2001 ; reparu en janvier 2005 (Yann Boisleve / Musi Canard / Subversive Way)
Créé en 1983, Oi Polloi est vraiment une locomotive (mais non polluante !) de l’anarcho-punk écossais. Fondé sur la même base (basse-batterie-guitare-hurlement), ils nous distillent un punk lourd et grave qui sert de fond à un discours politique vaste et radical (écologie, libération animale, antisexisme, antifascisme, anti...). Cette galette est donc une réédition de (comme le nom l’indique) six de leurs meilleurs EP, Resist The Atomic Menace (1986), Omnicide (1991), Guilty (1993), "Oi Polloi" (1994), Punx ’n’ Skins (1996) et THC (1999), pour celles et ceux qui auraient rater les débuts de l’histoire !
Le premier morceau commence sur une touche de guitare disto bien grasse, bien grave. Très vite, la basse reprend le tout pour le rendre encore plus grave, encore plus lourd. La batterie commence, la machine est lancée, c’est parti pour une bonne heure de punk puissant, rapide, agressif. Le tout est plutôt bien enregistré (cf. la version originale de Guilty et la nouvelle, les deux versions étant sur le CD). La batterie a un son nickel à l’image du reste : tout dans les gros toms, tout dans les graves, tout en vitesse. La guitare et la basse, quant à elles, même si elles ont un son bien crade quand on les prend individuellement, donnent un rendu global nickel : "l’art délicat de faire du propre avec du sale" comme dirait l’autre. Entraînant et efficace, ça dépote sévère niveau son mais pour la composition, on est quand même un poil en dessous. Parce que les morceaux se ressemblent beaucoup entre eux, tant les rythmes que les riffs sont très répétitifs bref, on entend toujours les mêmes morceaux en quelque sorte car même si ce sont de supers morceaux, "il nous mettent le même morceau au début et ) la fin du disque on s’en rend pas compte !". On retrouve malgré tout quelques riffs (souvent en intro) qui sortent un peu du lot, mais bon, trop peu nombreux.
Par contre niveau voix je suis scotché, le chanteur a une voix super puissante. Mi parlé-mi crié (bin oué, c’est du keupon en même temps...) avec en plus une superbe résonnance qui rend le tout encore plus impressionnant. Il mâche pas ces mots (je comprend presque de l’anglais, c’est dire !) c’est super agressif, ça s’accorde à la perfection au fond musical. En plus de ça, une chanteuse fait des chœurs sur quelques morceaux (et là, c’est encore mieux !). Et pour couronner le tout, les textes sont super intéressants, sur des thèmes variées, parce que Oi Polloi, c’est aussi l’engagement, comme le montre le livret avec en plus des paroles, les commentaires du chanteur, des compléments, mais tout en anglais malheureusement, on peut pas tout avoir !
Au final, c’est un excellent disque, plus d’une heure de musique tout en puissance, un livret super intéressant (pour peu qu’on parle un peu anglais) et le tout à un prix tout à fait abordable (ça oscille de 7.50 à 15 € selon les sites, à vous de fouiller un peu si vous comptez l’acquérir !).
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