Concerts
The Flaming Lips

Paris (Bataclan)

The Flaming Lips

Le 28 avril 2006

par Giom le 2 mai 2006

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Petit événement, The Flaming Lips jouent ce 28 avril 2006 à Paris. Au Bataclan, pour être précis. Arrivé légèrement en retard, j’ai l’agréable surprise d’assister à une première partie de choix : Midlake, groupe qui avait été une petite révélation lors de la sortie de son album Bamnan And Slivercork en 2004. Pourtant, petite déception, la musique des Texans peine à prendre de l’épaisseur en concert et à convaincre un auditoire, il faut bien l’avouer, moyennement attentif. Dommage, Midlake, dont la majorité des membres est installé derrière d’impressionnants claviers, ressemble plus à un groupe sans grand intérêt coincé entre la pop vaporeuse de Coldplay et les élancées subliminales de Mercury Rev (enfin, en moins bien pour ces derniers). Dommage, très dommage donc, on s’attendait à beaucoup mieux venant de cette formation qui sort son nouveau disque en juin prochain.

Enfin, l’important reste à venir et l’attente est longue pendant l’installation du décorum (canons aux couleurs des États-Unis...) de The Flaming Lips, entrecoupée d’apparitions de Wayne Coyne qu’on n’imaginait pas aussi grand. Finalement les lumières finissent par s’éteindre et le Spectacle (avec un grand S) finit par commencer. Des dizaines de ballons de baudruche verts impressionnants envahissent le public alors que retentit la musique de Race For The Pride. Coyne balance des confettis, éclaire le public avec des spots au moment où une trentaine de personnes rejoignent le groupe sur scène. D’un côté, les pères noël qui représentent « l’église chrétienne », de l’autre les aliens quant à eux symboles de « l’église de la scientologie ». Pendant toute la durée du concert, ces trente « dangereux fans des Flaming Lips » (dixit Coyne) vont passer leur temps à danser sur la scène aux rythmes des morceaux du groupe.

Les morceaux justement, parlons-en ! Le groupe exécute beaucoup de titres du dernier album, At War With The Mystics, dont le très bon et dynamique Free Radicals en tout début de show. Coyne parle beaucoup entre les titres, présentant par exemple sa philosophie existentialiste et anti-religieuse de la vie (« Je ne crois pas en une essence, je crois en l’homme, je crois en nous. ») avant d’interpréter le métaphysique Vein Of Stars. Niveau tubes intergalactiques, la bande de Coyne reprendra avec emphase Yoshimi Battles The Pink Robots et bien sûr l’incontournable She Don’t Use Jelly qui n’a décidément pas pris une ride. Chacun de ces titres voit ses refrains repris au piano pour permettre au public de s’époumoner dans la joie. Car joie il y a et c’est bien le principe des concerts du groupe que de communiquer une bonne humeur contagieuse. Même les froids Parisiens semblent être entraînés dans l’euphorie Flaming Lips (enfin, rassurez-vous pas tous !) Après plus d’une heure et quart d’intense délire, les musiciens d’Oklahoma City quittent la scène après un vibrant Do You Realize ? (issu de Yoshimi...) où des centaines de confettis descendent du ciel sur le public.

On attend alors avec impatience le rappel mais ce sera la petite déception de la soirée. Un seul titre, une reprise de Black Sabbath (!), Wicked World d’après de bonnes sources, sur lequel défile des images des différents membres de l’actuel gouvernement des États-Unis, que le groupe, on le sait, ne porte pas dans son cœur. « Chanter une chanson, ne changera pas le monde mais peut faire beaucoup de bien ! Ça peut nous enlever notre frustration face à tout ça ! ». Faire la fête en musique aussi en tout cas et celle organisée par The Flaming Lips ce soir-là est des plus mémorables.



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