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par Béatrice, Vyvy le 3 avril 2012
A l’époque ou Inside se lançait, Two Gallants (Adam Stephens et Tyson Vogel) squattait très souvent les scènes parisiennes, et on aimait beaucoup leur mélange détonant de country et punk que nous appelions alternativement punktry ou grungtry (car à l’époque nous n’avions pas peur des genres musicaux bizarre). Cela fait 5 ans qu’on ne les avait pas vu, et c’est donc avec plaisir que nous avons pu les interviewer, puis les voir en concert, le 20 février dernier lors du festival Les Nuits de l’Alligator, organisé par, et entre autres à, la Maroquinerie.
Il y a 5-6 ans nous vous voyions tous les 6 mois jouer à Paris. Votre dernier album date d’il y a 5 ans. Qu’avez vous fait de votre temps depuis ?
Adam Stephens : Nous avons chacun participé à d’autres projets musicaux, en laissant de côté celui-ci. Nous avons fait des tournées américaines séparément, mais nous ne sommes pas venu en Europe avec nos autres groupes, sauf Tyson qui est en effet venu avec Port Obrian.
Tyson Vogel : Nous étions sans cesse en tournée à cette époque là, cela devenait très dur. C’était plus sûr, plus approprié, de prendre une pause loin de Two Gallants. C’est tellement important de pouvoir prendre de la distance et apprendre à voir les choses différement. Aucun de nous n’anticipait que cette pause nous prendrait trop de temps, mais c’est ainsi que ça s’est passé.
Avez vous prévu de retourner en studio pour enregistrer un nouvel album de 2GS ?
Adam : Nous l’avons déjà fait. Sa date de sortie n’a pas encore été décidée, mais ce sera probablement en juin ou juillet.
En quoi participer à ces autres groupes et projets pendant ces années a influencé votre musique ?
Adam : Nous avons tous les deux appris beaucoup de ces expériences, ça nous a donné de nouvelles pistes et idées pour travailler ensemble.
Lors de vos expériences “solo” vous avez en fait joué dans des groupes regroupant de nombreuses personnes : cela vous donne -t-il envie de changer de modèle pour 2GS, en vous éloignant du format duo ?
Adam : Je pense que nous resterons un groupe à deux. Ces expériences sont bien séparées de 2GS.
Tyson : c’est d’ailleurs pour ça [pour jouer avec un plus grand nombre de musiciens, ndlt] que nous avons créé ces autres groupes !
Vos paroles sont très ancrées dans la culture nord-américaine : le mythe de l’Ouest, les tensions interraciales et entre les genres.... Est-ce que voyager au 4 coins du monde influe sur ce que vous écrivez ?
Adam : Je en pense pas que voyager va nécessairement nous éloigner, en termes de thèmes, de l’où nous venons. Notre musique est pronfondément américaine, fondée sur des thèmes américains. Parcourir le monde influence en partie notre manière de jouer et d’écrire, mais pas au point que notre musique puisse être considérée autrement qu’américaine. Je ne pense pas que ce soit vraiment possible, a moins que nous essayions consciemment de le faire... mais même de cette manière cela sonnerait faux de faire quelque chose vraiment éloignée de nos origines et de ce avec quoi nous sommes familiers.
Vous revenez de votre première tournée chinoise, comment s’est elle passée, et qu’alliez vous donc faire en Chine ?
Adam : c’était plutôt intéressant... nous l’avons fait car nous nous sommes dit que c’était une opportunité à ne pas manquer.
Tyson : Mais ce ne fut pas facile
Adam : Une vraie aventure !
Tyson : Nous avons commencé notre tournée asiatique par une tournée en Corée du Sud, pays ouvert et très occidentalisé. Ils ont accès à la musique américaine etc. Evidemment en Chine l’accès est beaucoup plus limité. En Corée nous avons été surpris d’avoir une salle comble pour notre dernier concert, mais elle était remplie d’expats Américains et Canadiens enseignant l’anglais en Corée... Et nous qui pensions que nous allions jouer pour un public coréen... En Chine nous avons de fait joué devant des chinois. Mais en Chine, beaucoup de choses sont allées de travers. Le manager de notre tournée ne nous a pas vraiment impressioné.
Mais pour nous, cette opportunité de nous rendre en Chine pour jouer notre musique, de continuer à travailler et à être confronté et à apprendre de nouvelles perspectives est vraiment géniale. Nous sommes vraiment honorés d’avoir eu cette possibilité. Peu de gens l’ont. Mais le public chinois ne savais vraiment pas quoi faire de nous !
A Inside nous avons l’impression que de plus en plus souvent, les groupes américains venant faire des tournées européennes évitent la case Paris (et a fortiori le reste du pays). Pouvez vous nous aider à comprendre pourquoi ? Est-ce à ce point plus compliqué qu’ailleurs de tourner en France ?
Adam : C’est en effet plutôt dur. La France est clairement le pays le plus compliqué pour nous. Non seulement en termes de réussir ou non à remplir les salles, même si de fait peu de personnes viennent nous voir. Mais aussi simplement en termes de réponse du public. Ils n’ont pas l’air de prendre plaisir à notre musique, ou s’ils l’apprécient, on ne le ressent pas. Donc on par du principe qu’ils n’aiment pas ce qu’on joue...
Enfin, pour conclure, vous avez l’habitude de signer vos albums sous des pseudonymes changeants. Avez vous encore une fois prévu de vous réinventer une identité pour le nouvel album ?
Tyson : on verra, c’est quelque chose de spontané. Mais vous savez, les noms, c’est pas si important que ça !
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