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Spanked

Spanked

A.S Dragon

par Florent le 22 mai 2005

4

paru en 2003 (Tricatel / Naive)

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Au lieu de découvrir A.S Dragon avec Allez Chercher La Police, il faut bien un article sur le premier album du groupe Spanked. Pourquoi ? Pour se faire une infinitésimale idée de l’énergie que dépense ce groupe.

Avant de réaliser Spanked, A.S Dragon a accompagné Bertrand Burgalat (que l’on peut retrouver sur Bertrand Burgalat Meets A.S Dragon ), montrant une recherche envers le rock des années 70 avec des petites touches de psyché et de pop. Un album bien sympathique ma fois, qui permet d’aborder la descente vers la folie de « Spanked ». Un changement parmi les membres du groupe et l’arrivée d’une chanteuse est à l’origine de la petite pépite énergisante (un concentré de Redbull, boisson interdite en France pour ceux qui ne le savent pas) que je vais vous présenter en quelques lignes.
Spanked,c’est une fessée (traduction littérale). Peut on parler de fessée réellement ? Moi j’en ai déjà reçu une ou deux à cause de conneries de petite jeunesse, mais ça fait moins mal qu’une claque (quand on est petit on a des fesses un peu grassouillettes donc ça amortit). Là, ce disque c’est comme une baffe qu’Obelix donne aux romains. Une ode au rock avec une gratte qui sature et un son bien gras, des nappes de synthés vintage et une voix qui explose tout sur son passage. Un truc comme ça, ça vous colle à la peau et ça sent, un peu comme la sueur.

La puissance se ressent dès le premier morceau pour vous entraîner dans marathon de haut niveau....jusqu’au titre en français un hémisphère dans une chevelure, texte signé par Charles Baudelaire. Là c’est le calme plat, qui permet de se reposer avec un accompagnement au piano et une chanteuse envoûtante, mais un brin blessée dans sa voix douloureuse. On reprend son souffle pour essayer de cerner comment on peut concentrer autant dans un disque. Ca peut être aussi la limite de l’album...un peu de douceur dans un monde de brute est parfois nécessaire. C’est ainsi qu’on peut le ressentir comme un peu fouillis, avec tellement d’idées et d’impressions, qu’on n’arrive pas à faire le tri. C’est un peu comme un Banana Split, quand il arrive on est impressionné et on a un peu honte de s’être accordé un tel plaisir, sans savoir par où commencer. Puis au bout de la troisième banane et de la ixième boule de vanille chantilly, on a mal au cœur...mais on veut le finir parce que ça devient un défi. Faut il un petit décontractant tympanique entre la dose sonore que l’on absorbe ? Je pense que ça manque à ce niveau de l’album, mais on risque peut être de perdre de ce surplus de caféine et d’en faire un vulgaire jus de chaussette...

Au niveau scénique, ils sont pas mal non plus. Je les ai vu il y a un an (en juin ou juillet 2004) à Munich. Une présence scénique impressionnante : la chanteuse doit avoir chaussé des ressorts (à la fin, elle en a perdu son haut), et le batteur a une jambe d’acier (lui, il n’a pas perdu son bas, mais sa grosse caisse, qui est descendue d’un étage d’estrade). Une extériorisation qui montre que l’on ne peut pas les contenir dans un boîtier plastique de CD. En tout cas, ça fait vraiment du bien dans le monde musical édulcoré que l’on nous sert en permanence, en espérant nous abrutir un peu plus tout les jour. Heureusement que des groupes comme ça sont là pour nous rappeler ce que le rock devient et permettra aux plus jeunes de s’intéresser au mouvement des seventies.



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Tracklisting :
 
1- Dog Love Dog (2’40")
2- Dirty (3’17")
3- Mais Pas Chez Moi (3’53")
4- Your Fame (2’34")
5- Sorcière (2’49")
6- Are We Talking Enough ? (3’43")
7- Drowning (2’17")
8- Spank On Me (6’22")
9- Un Hémisphère Dans Une Chevelure (3’11")
10- Dedicated To The Press (4’26")
11- Nightime (4’48")
12- One Two Three Four Boys (4’08")
 
Durée totale : 44’11"