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mercredi 15 avril 2015
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par Cypher le 29 mai 2007
sorti en avril 2007 (autoproduit)
La fédération anarcho-punk est une plate-forme d’échanges basés sur l’affinité et sur les buts communs des différents groupes la composant. Récemment, ils ont sorti une compilation double CD, accompagnée d’un livret de 68 pages au format A4, dont le but était de dresser un panorama de la scène anarchopunk en France, depuis ses prémices (début de l’année 1982) jusqu’aux groupes actuels.
Avant toute chose, il est bon de rappeler ce qu’est l’anarchopunk : il ne s’agit pas d’un style précis comme le streetpunk ou le hardcore ou je ne sais quelle étiquette, mais d’un mouvement d’idée au sein du punk. De ce fait, même si tout les morceaux partent sur une base identique, à savoir batterie/boîte à rythme, guitare et basse, pour une rythmique, rapide, simple, efficace, on trouve de tout sur cette compil. Certains morceaux très crus, d’autre presque acoustiques, des morceaux plus mélodiques et un qui sonne presque black metal. Il serait bien entendu long et vain de lister les groupes un par un pour en dresser la liste des styles, mais c’est un réel bonheur que de (re)découvrir tous ces groupes qui font l’histoire de l’anarchopunk, ou de découvrir ce mouvement par le biais de ce disque.
Bien entendu, recontacter tout les groupes fut une tache ardue, mais on retrouve de nombreux inédits ou nouvelle version (encore que pour les reconnaître ces derniers, il faut connaitre les originaux, puisque c’est jamais précisé, c’est dommage pour ceux qui découvrent). Cependant, certains groupes n’ont pas été retrouvé ou n’ont pas fourni de nouveaux morceaux donc les nouveautés de 2006 ou 2007 côtoient des enregistrement live de K7 (réenregistrer 15 fois, c’est mieux) du début des années 80. J’exagère sûrement un peu mais la différence de qualité entre certains morceaux se fait parfois sentir. Peu importe, c’est aussi ça l’anarchopunk, c’est aussi ça le message de la compil’ : privilégier le message, la démarche à la "qualité" de la musique. Tous les studios du monde ne pourront jamais apporter à un groupe l’authenticité, la sincérité et les émotions qui se dégagent des groupes. Il n’y a pas de "meilleur" groupe qu’un autre, mais des coups de cœur sur un tel ou un tel au détour d’une piste.
Enfin les deux disques de la compil’ sont accompagnés d’un livret de 68 pages contenant une page ou deux pour chaque groupe, faite par le combo lui-même. On y retrouve des messages, des historiques, des paroles selon le groupe. On y trouve aussi un historique du mouvement anarchopunk, avec le lot de références de groupes, zines, labels et autre. Pour conclure, quelques réponses aux questions souvent entendue sur le DIY (Do It Yourself) et la position de l’APF sur le punk : politisé, engagé ou rien (et par engagé, ils entendent dans les actes, pas simplement dans les paroles). Aucun doute que ces quelques pages devraient encore faire grincer des dents, mais là n’est pas le sujet de la chronique.
En conclusion, une compil très intéressante, que l’on soit un fan conquis du genre ou quelqu’un qui souhaite découvrir, malgré les quelques absents à ce panorama très complet.
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# Le 12 décembre 2011 à 18:09, par Fabienne Henry En réponse à : Le DIY Ou La Mort
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